PARIS, 29 mars (Reuters) - Il faut inciter les entreprises à investir pour conforter la reprise économique en France, estime Louis Gallois, auteur du rapport sur la compétitivité qui a débouché sur la politique de réduction du coût du travail des gouvernements Ayrault et Valls.

L'amortissement dégressif des investissements pourrait ainsi être favorisé, ce qui impliquerait un effort de trésorerie pour l'Etat mais pourrait décider les entreprises à investir pour répondre à la hausse attendue de la demande, estime le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën.

Cité par Le Journal du Dimanche, le Premier ministre, Manuel Valls, met le soutien à l'investissement au premier rang des priorités. "Il faut soutenir davantage l'investissement public et privé, donner des signes de confiance pour les PME", dit-il.

Pour Louis Gallois, "l'investissement va être clé. Je considèrerai que la reprise est réelle en France le jour où l'investissement repartira".

"Il va falloir que les chefs d'entreprise prennent confiance. Est-ce qu'il faut prendre de nouvelles mesures ? Je ne suis pas contre le fait qu'on puisse regarder si on peut faire de l'amortissement dégressif", a-t-il ajouté lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous Europe 1-iTELE-Le Monde.

Favoriser l'amortissement dégressif, au moins pour les biens d'équipements, "serait un signal de confiance, parce qu'actuellement tout le problème de l'investissement, c'est beaucoup plus la confiance que des mesures à prendre", a-t-il poursuivi. "J'espère qu'il (NDRL : François Hollande) m'écoute."

Les industriels français prévoient une progression de 3% de leurs dépenses d'équipements cette année, selon les chiffres publiés le mois dernier par l'Insee. (Jean-Baptiste Vey)