Le secteur automobile français est mal orienté aujourd'hui après la publication de chiffres d'affaires trimestriels contrastés de Renault, Peugeot et Valeo. L'équipementier accuse la plus forte baisse du CAC 40 (-4,29% à 58,16 euros). Derrière, Peugeot abandonne 1,87% à 19,99 euros tandis que Renault limite son repli (-0,23% à 83,40 euros). Si les trois sociétés ont publié un chiffre d'affaires en forte croissance, les investisseurs les pénalisent pour différentes raisons.

Valeo est sanctionné pour avoir manqué le consensus malgré une hausse de 8% du chiffre d'affaires à 4,30 milliards d'euros. Le titre "a perdu sa capacité à délivrer une surperformance impressionnante" selon Invest Securities qui a abaissé sa recommandation à Vendre. L'équipementier a été pénalisé par la baisse des ventes de 12% en Corée du Sud à cause de son client Hyundai, boycotté par les autorités chinoises comme nombre de produits coréens. 

Malgré un chiffre d'affaires en hausse de 31,4% grâce à l'intégration d'Opel/Vauxhall, Peugeot a également manqué le consensus. Si l'on exclut les 2,789 milliards d'euros de ventes de l'ancienne filiale de General Motors, l'ancien fabricant de moulins à poivre a publié un chiffre d'affaires de 12,199 milliards d'euros - en hausse de 11,6% - contre 12,237 attendus par le consensus. Cette performance reste très correcte pour le secteur, mais est doit être mise en perspective. En effet, l'effet de base est particulièrement positif, le troisième trimestre 2016 ayant été particulièrement faible avec un repli des ventes de 6,5%.

La situation est différente pour Renault. La marque au losange est emportée par les turbulences du secteur malgré des performances saluées par les courtiers. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre, en hausse de 15,9% à 12,218 milliards d'euros, n'a fait que confirmer les bons fondamentaux de la société. Les brokers saluent un portefeuille de produits attractifs et une exposition aux marchés émergents (Chine, Turquie, Russie), dont les ventes repartent fortement à la hausse.


Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Valeo