L'avenir de l'usine Opel d'Eisenach est en suspens après le rejet par les syndicats, lundi, des concessions salariales demandées par PSA en échange d'un investissement dans une ligne d'assemblage pour un nouveau modèle.

"Le gouvernement fédéral, avec les autorités du Land, se sent obligé de faire sa part pour l'aider", a dit la chancelière allemande. "(Des) discussions sont en cours, mais je ne peux rien dire sur leur issue pour l'instant."

PSA avait déclaré en février 2017, avant de racheter la filiale européenne de General Motors, qu'il maintiendrait les emplois chez Opel/Vauxhall, rassurant à la fois Angela Merkel et les syndicats du constructeur allemand.

Les analystes avaient alors estimé que cette promesse serait dure à tenir, la filiale allemande étant toujours déficitaire.

La direction d'Opel a tenté de convaincre ce mois-ci les syndicats de renoncer à une hausse de 4,3% des salaires afin de permettre de futurs investissements en Allemagne.

Selon le magazine Der Spiegel, qui cite des sources proches du syndicat IG Metall, Opel pourrait réduire les effectifs de l'usine d'Eisenach à un millier de personnes contre 1.800 actuellement si les projets actuels de production étaient mis en oeuvre.

La direction d'Opel ne veut plus produire qu'un seul modèle de SUV sur ce site, plutôt que deux, et qu'elle envisage de ne faire travailler que deux équipes au lieu de trois, précise le journal.

Interrogé par Reuters, Opel a répondu qu'il ne commentait pas les spéculations, mais a ajouté:" "Nous discutons actuellement avec nos partenaires sociaux de l'amélioration de la compétitivité à Eisenach et c'est une condition préalable à un investissement durable."

(Michelle Martin à Berlin et Douglas Busvine à Francfort; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, General Motors Corporation