Le titre PSA (+4,08% à 18,51 euros) s'enhardit à la Bourse de Paris avoir renoué avec les bénéfices pour la première dois depuis quatre ans. En effet, le constructeur automobile a enregistré, sur les six premiers mois de l'année, un bénéfice net de 571 millions d'euros, contre une perte de 114 millions l'an passé à pareille époque. Une solide performance due au redressement de la branche automobile qui a atteint une marge opérationnelle de 5% sur la période.


De son côté, le résultat opérationnel courant du groupe a plus que triplé sur la période, à 1,42 milliard avec une marge opérationnelle de 4,9%.

En outre, le chiffre d'affaires s'inscrit également en amélioration, s'appréciant de 4,7% par rapport à l'an passé (et de 6,9% en données retraitées, pour tenir compte d'une évolution des normes comptables), à 28,9 milliards d'euros, dont 19,4 milliards pour la division automobile.

Pourtant, PSA ne se laisse pas griser par ces solides performances. Fidèle à l'adage, "prudence est mère de sûreté", le constructeur automobile juge encore prématuré de parler de redressement durable.

"Il convient d'évaluer les résultats, certes très positifs, de PSA sur une année pleine avant de pouvoir décréter que le redressement de PSA est achevé", a tempéré Carlos Tavares, président du directoire de PSA.

Un sens de la mesure dont la majeure partie des analystes semblent s'être exonérés, se montrant résolument dithyrambiques et enthousiastes au sujet de cette publication, Morgan Stanley allant jusqu'à qualifier ces résultats de "très impressionnants", notamment en ce qui concerne la marge opérationnelle de la division Automobile.

De son côté, Aurel-BGC retient un résultat opérationnel courant et un chiffre d'affaires supérieurs aux attentes.

S'agissant enfin de ses perspectives, le constructeur confirme ses objectifs financiers mais ajuste sa prévision pour l'Europe, où la croissance du marché est maintenant vue à +6% cette année (contre +4%) mais à +3% en Chine (contre +7%).

(S.H)