Après un quart de siècle d'absence, PSA Peugeot Citroën (>> PEUGEOT) va reprendre le chemin des Etats-Unis.

Mardi, le constructeur automobile a annoncé qu'il lancerait un service d'autopartage aux Etats-Unis d'ici à 2017, revenant sur un marché qu'il avait quitté il y a vingt-cinq ans en raison d'un chiffre d'affaires médiocre et d'une rude concurrence de la part des marques locales et japonaises.

Carlos Tavares, le président du directoire du numéro 2 du secteur automobile en Europe, a indiqué que ce retour sur le marché américain avait été "mûrement réfléchi" et qu'il serait "très progressif" sur les dix prochaines années. Le dirigeant a ajouté qu'il voulait lancer un service d'autopartage avec les voitures conçues par le groupe Bolloré (>> BOLLORE), partenaire de PSA dans les véhicules électriques. Dans un deuxième temps, ce sont des modèles PSA qui seront proposés pour ce service d'autopartage, avant la vente directe d'automobiles aux consommateurs américains.

"Pour être rentable et pour durer, il faut être présent sur les trois plus grands marchés au monde", a-t-il déclaré, citant les Etats-Unis, la Chine et l'Europe. PSA est d'ores et déjà implanté dans ces deux dernières zones géographiques.

Cette traversée de l'Atlantique témoigne de la renaissance et du regain de confiance de Peugeot, qui était au bord de la faillite il y a trois ans.

Après deux ans de réduction drastique des coûts et un rebond du marché automobile en Europe, PSA a renoué avec la rentabilité et passe à la vitesse supérieure, pour entamer une nouvelle phase d'expansion. Cette offensive américaine ne constitue que l'un des objectifs stratégiques que PSA espère atteindre dans les cinq prochaines années dans le cadre de son plan "Push to Pass".

-Jason Chow, The Wall Street Journal

(Version française Marion Issard) ed : LBO

Valeurs citées dans l'article : PEUGEOT, BOLLORE