Paris (awp/afp) - PSA a publié mercredi un chiffre d'affaires de 13,6 milliards d'euros pour le premier trimestre, une hausse de 4,9% par rapport à la même période de 2016 tirée par le dynamisme de sa filiale d'équipement Faurecia.

La division automobile du groupe français (marques Peugeot, Citroën et DS) a quant à elle vu son activité croître de 2,5% à 9,01 milliards d'euros, le succès du lancement de nouveaux produits faisant "plus que compenser" des effets de change négatifs (-1%), selon un communiqué.

De leur côté, les volumes de véhicules écoulés ont progressé de 4,2%, un effondrement commercial en Chine et en Asie du Sud-Est (-45,6%) étant effacé par la réintégration des ventes iraniennes dans le périmètre.

Faurecia, que PSA contrôle, a publié le 11 avril un chiffre d'affaires de 5,09 milliards d'euros pour le premier trimestre, en hausse de 9,3% sur un an.

Si l'évolution du nombre de véhicules vendus par PSA est dans le vert sur la période, cela est principalement dû au retour dans les comptes des ventes en Iran, où le groupe dirigé par Carlos Tavares a signé en 2016 de nouvelles co-entreprises après la levée de certaines sanctions économiques dans la foulée d'un accord sur le programme nucléaire de la République islamique.

Ces ventes représentent 104.000 véhicules au premier trimestre, soit le septième des volumes totaux de PSA (729.000).

Leur retour dans le périmètre, cinq ans après le départ forcé de PSA d'Iran, a permis d'effacer un véritable écroulement des volumes en Chine et en Asie du Sud-Est, passées en un an de 152.700 à 83.000, Citroën et DS perdant plus de 60% de part de marché et Peugeot 33,2%.

Le 18 avril au salon de Shanghai, M. Tavares, président du directoire, avait estimé que cette forte baisse des ventes sur le premier marché automobile mondial pourtant en pleine santé n'était "pas acceptable", et avait promis de travailler d'"arrache-pied" à redresser la tendance.

Parmi les raisons avancées pour une telle contre-performance figure l'inadéquation des gammes à un marché qui a évolué vers les SUV, "crossovers" et autres 4x4 urbains.

Mais en Chine, ce "ne sont pas que des défis de produits mais des défis réseau, de politique commerciale, des défis de communication-marketing, bref, des défis dans à peu près tous les compartiments du jeu", avait ajouté le dirigeant d'entreprise.

afp/rp