DUBAI, 7 février (Reuters) - PSA Peugeot Citroën versera près de 430 millions d'euros d'indemnités à l'Iran pour les pertes infligées par son départ soudain du marché iranien en 2012, a déclaré dimanche le directeur général du constructeur automobile Iran Khodro (IKCO).

Le groupe français a suspendu ses ventes en Iran début 2012 lors de l'extension au secteur automobile des sanctions internationales imposées à la République islamique en raison de ses activités nucléaires.

La plupart de ces sanctions ont été levées le mois dernier, avec l'entrée en vigueur de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, et Peugeot a annoncé fin janvier la création d'une coentreprise avec IKCO.

Hashem Yekke-Zare, le directeur exécutif d'IKCO cité par l'agence de presse Isna, a précisé que la majeure partie de ces indemnités ne seraient pas versées en cash mais sous la forme de services ou de remises.

"Sur la base des déductions (...), 427,6 millions d'euros de dédommagements seront versés par Peugeot à Iran Khodro en raison de ces pertes", a-t-il dit.

"Nous avons reçu et nous recevrons des pièces détachées pour des modèles actuels (produits en Iran) d'un montant de 25 millions d'euros. Onze millions d'euros de pièces pour des modèles de Peugeot 207 exonérées de charges seront également offertes à IKCO. Peugeot a effacé 11 millions d'euros de dettes d'Iran Khodro plus 65 millions d'euros de droits dus pour la période 2012-2016", a-t-il déclaré.

Les 317 millions d'euros restants représentent la coopération future entre PSA et Iran Khodro, y compris la formation du personnel d'Iran Khodro, a-t-il encore déclaré.

Samedi, alors que le ministre iranien du Commerce et de l'Industrie avait déjà annoncé que PSA verserait des indemnités, sans en détailler le montant, un porte-parole de PSA n'avait pas souhaité faire de commentaire sur les détails du contrat mais déclaré que l'accord avec l'Iran était "bon" et "équilibré".

Le départ de PSA du marché iranien en 2012 a fait baisser les ventes mondiales du groupe de près de 10% et interrompu une implantation vieille de plus d'un demi-siècle.

Quatre millions de Peugeot circulent encore aujourd'hui sur les routes iraniennes. (Bozorgmehr Sharafedin; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)