PSA, qui a publié des résultats annuels solides, semble bien parti pour s'emparer d'Opel, la filiale européenne de General Motors. Les ministres de l'économie allemand et français ont indiqué ce jour mener des échanges intensifs ainsi qu'une concertation étroite au sujet d'une possible alliance entre le groupe PSA et Adam Opel AG. "Nous exprimons clairement l'espoir et l'attente que le rapprochement de ces grands constructeurs d'automobiles européens, s'il se réalise, soit une réussite." Le groupe PSA et Adam Opel AG comptent parmi les plus grands constructeurs européens.

La semaine dernière, le constructeur automobile français avait confirmé étudier avec General Motors une acquisition potentielle d'Opel / Vauxhall.

PSA a les moyens de ses ambitions. En 2016, le groupe a réalisé un résultat net part du groupe à 1,73 milliard d'euross contre 899 millions l'année précédente. Le résultat opérationnel courant s'est lui élevé à 3,235 milliards d'euros en hausse de 18 %. Le ROC de la division Automobile a atteint 2,225 milliards d'euros, en progression de 19 %.

" Dans un contexte de taux de change défavorables, cette croissance est portée par la progression des volumes, l'effet prix et mix positif, ainsi que par la réduction des coûts fixes et de production ", a expliqué le constructeur automobile.

Sur l'année, le chiffre d'affaires de PSA s'est établi à 54,03 milliards contre 54,676 milliards d'euros en 2015. Les revenus de la division Automobile ont atteint 37,066 milliards d'euros. A taux de change constants, il a progressé respectivement de 2,1 % et de 2,7 % grâce notamment au succès des modèles lancés récemment et de la stratégie de pricing power.

En 2017, le groupe prévoit un marché automobile stable en Europe, en Amérique latine et en Russie et en hausse de 5 % en Chine.

PSA a relevé ses objectifs opérationnels, tablant sur une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5 % pour la division Automobile jusqu'en 2018 (contre +4% précédemment) et une cible à 6 % en 2021. Le groupe vise également une croissance de 10 % du chiffre d'affaires jusqu'en 2018, anticipant 15 % supplémentaires d'ici 2021.