La NEA (New Electronic Architecture), développée en interne pour un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros, devrait équiper d'abord les voitures de taille moyenne ou grande conçues sur la plateforme EMP2, à commencer par la Peugeot 308 de nouvelle génération à l'horizon 2020.

Représentant plusieurs kilos supplémentaire de capteurs et de faisceaux électriques, la nouvelle architecture permettra un débit de données 100 fois supérieur à celui de l'architecture électronique actuelle, qui date de 2010, sécurisé par un système de back-up avec double batterie.

Plus modulaire que l'architecture précédente pour ajuster le niveau d'équipement à la demande et optimiser le coût d'achat pour le client, elle intégrera également un calculateur multimédia nouvelle génération traitant dix fois plus d'informations que l'architecture actuelle, à raison de 115 Mo par seconde, permettant des interfaces améliorées.

"Grâce à cette modularité, nous pourrons gérer l'évolutivité dans le temps, sur la longue route des innovations, nous pourrons procéder à une adaptation locale sans refaire un redesign complet", a expliqué Eric Dequi, maître expert en architecture électronique lors d'une journée consacrée à l'innovation de PSA.

Le constructeur automobile prépare ainsi l'arrivée à l'horizon 2020 de ses futurs véhicules hybrides rechargeables, électriques et autonomes de niveau 3, une fois que la réglementation aura autorisé le conducteur à ne plus regarder la route dans certaines situations de conduite (embouteillage et voie rapide).

S'il tient à conserver en interne la maîtrise du système nerveux de ses véhicules, le groupe devrait également annoncer dans les prochaines semaines de nouveaux partenariats dans l'automatisation avancée et l'intelligence artificielle.

"Nous avons rencontré l'ensemble des acteurs majeurs", a déclaré Carla Gohin, directrice de l'Innovation du groupe. "Il y a certaines discussions qui sont ouvertes."

(Gilles Guillaume, édité par Matthieu Protard)