Commissaire aux participations de l'Etat depuis l'été dernier, Martin Vial a déclaré dans l'édition de ce matin des Echos que le portefeuille de l'Etat actionnaire pouvait évoluer au-delà de la cession d'actions Renault, annoncée voilà plus d'un an. Les dossiers Peugeot SA (PSA) ou Orange ont notamment été évoqués, avec les précautions d'usage.

Au sein de Renault, l'intention de l'Etat était déjà connue, ce dernier étant pour des raisons tactiques monté d'environ 15 à près 20% du capital l'an dernier, avec l'intention de revenir rapidement à son niveau antérieur de participation. Sans concrétisation pour l'heure.

Mais ce n'est pas tout : 'nous réaliserons d'autres cessions sur le portefeuille coté, si les conditions de marché le permettent', a aussi déclaré M. Vial, afin d''alimenter le compte d'affectation spéciale, notre outil d'intervention en capital', peut-on lire dans les Echos. En fin d'année dernière, ledit compte était excédentaire de 2,4 milliards d'euros.

Les Echos ont ensuite interrogé M. Vial sur les participations de l'Etat au sein d'Orange, l'ex-France Telecom, et Peugeot. M. Vial a dans les deux cas d'abord déclaré qu'il s'abstenait de tout commentaire, ne se départissant pas ainsi de la prudence d'usage. Mais il a ajouté, dans le premier des deux, que 'lors des discussions de rapprochement (avec Bouygues Telecom, ndlr), le gouvernement a indiqué vouloir conserver une minorité de blocage'.

Et dans le second que 'PSA est en avance de deux ans sur son plan de marche et a opéré un redressement spectaculaire, qui se traduit aussi dans la revalorisation importante de notre participation. La présence de grands actionnaires est un atout pour le groupe, pour déployer sa stratégie', a indiqué le commissaire aux participations au quotidien des affaires.

Tombée sous les 6 euros en 2013, au plus fort des craintes sur l'avenir du groupe qui a entraîné l'arrivée de l'Etat au tour de table, l'action Peugeot SA dépasse désormais les 13 euros.

Pour mémoire et selon les derniers documents de référence disponibles, l'Etat détenait en fin d'année dernière 19,74% du capital de Renault, 13,68% de Peugeot SA, et au total 23% du capital d'Orange (9,60% via Bpifrance Participations et 13,45% en direct).


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