New York (awp/afp) - Pfizer a annoncé mardi de solides résultats au deuxième trimestre, marqués par un bond de 26% à 3,87 milliards de dollars du bénéfice net, alimenté par une hausse de 4,4% des ventes de médicaments, dont le Xeljanz contre l'arthrite rhumatoïde.

Le premier laboratoire pharmaceutique américain a toutefois prévenu que le dollar, qui s'est beaucoup apprécié entre mi-avril et mi-juillet face à l'euro, au yuan et au yen, allait rogner ses ventes annuelles même si sa rentabilité en sera peu affectée.

Il a en effet décidé d'abaisser de 500 millions de dollars son objectif de chiffre d'affaires pour 2018 et ne s'attend désormais plus qu'à réaliser des ventes comprises entre 53 et 55 milliards de dollars, contre 53,5 et 55,5 milliards début mai. Les marchés tablent, eux, sur 54,29 milliards.

Les effets de change défavorables ne vont toutefois pas affecter les profits, puisque Pfizer a relevé sa prévision et s'attend à dégager un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du nord, compris entre 2,95 et 3,05 dollars contre 2,90 à 3 dollars auparavant.

Cet optimisme se fonde sur le fait que le fabricant du Viagra prévoit de payer moins d'impôts suite à la récente réforme fiscale avantageuse pour les entreprises. Son taux d'imposition devrait être d'environ 16% au lieu de 17% comme envisagé auparavant, détaille Pfizer, qui a renoncé, sous la pression du président Donald Trump, à augmenter les prix de certains médicaments en attendant une réforme.

"Nous avons publié de solides résultats financiers au deuxième trimestre (...) emmenés par la croissance de marques clé", s'est félicité le PDG Ian Read, cité dans le communiqué.

Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 4,4% à 13,5 milliards de dollars, supérieur aux 13,31 milliards anticipés, la progression de 7,8% des ventes des médicaments dits innovants (Innovative Health) ayant compensé la stagnation (-0,6%) des traitements mâtures (Essential Health).

Comme le reste de l'industrie pharmaceutique, Pfizer est confronté à une perte des brevets de ses anciens "blockbusters" et essaie également de parer à des pénuries aux Etats-Unis de produits injectables comme des perfusions.

A Wall Street, le titre reculait de 0,08% dans les échanges électroniques de pré-séance.

afp/jh