Paris (awp/afp) - Sanofi a confirmé vendredi son objectif annuel de bénéfice "globalement stable" en 2016 à taux de change constants, malgré un repli de 11,1% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 1,16 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires trimestriel atteint 8,14 milliards d'euros (-5,1%, ou -0,9% à taux de change constants), les ventes ayant reculé dans la plupart des divisions, sauf en médecine de spécialité, une nouvelle fois grâce au dynamisme de Genzyme, et dans les vaccins.

En incluant Merial, l'activité de santé animale du groupe en cours de cession mais dont les ventes progressent, le chiffre d'affaires agrégé du groupe atteint près de 8,87 milliards d'euros mais s'inscrit également en baisse (-4,3%, ou -0,2% à taux de change constants).

Toujours en intégrant Merial, le bénéfice net ajusté s'établit à 1,68 milliard d'euros (-8,7%, ou -3,3% à taux de change constants).

"Les résultats financiers du deuxième trimestre sont en ligne avec nos attentes et intègrent les éléments défavorables que nous avions anticipés", a commenté dans le communiqué le directeur général du groupe, Olivier Brandicourt.

Comme prévu, l'activité du groupe dans le diabète a continué de refluer: les ventes de la franchise ont reculé de 3,2% à taux de change constants, à 1,86 milliard d'euros, malgré des ventes en progression de sa nouvelle insuline glargine (analogue de l'insuline humaine) Toujeo.

Le groupe a continué par ailleurs de souffrir de taux de change très défavorables au Venezuela notamment, et d'un fort déclin des ventes de son anticoagulant majeur Plavix au Japon, concurrencé par des génériques.

En outre, son vaccin contre la dengue Dengvaxia, bien que désormais homologué dans cinq pays, n'a quasiment pas généré de ventes au deuxième trimestre, sa croissance étant "retardée par les récents changements politiques et la volatilité économique en Amérique latine".

"Compte tenu du nombre limité" de programmes publics de vaccination confirmés jusqu'à présent dans les pays endémiques, et d'une grande partie des homologations en Asie encore en attente, "il est improbable que Dengvaxia atteigne les ventes initialement attendues par Sanofi pour 2016", selon le communiqué.

Désireux de se renforcer en oncologie, Sanofi convoite toujours la biotech américaine Medivation, avec laquelle il a pu signer début juillet un accord de confidentialité pour examiner ses comptes.

Toutefois Medivation a aussi signé de tels accords avec plusieurs autres groupes pharmaceutiques, dont les géants américains Pfizer, Amgen et Celgene, selon plusieurs sources.

afp/rp