Le groupe néerlandais a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net de 274 millions d'euros, en hausse de 12,8% par rapport au résultat de 243 millions un an plus tôt.

Neuf analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un bénéfice de 107 millions d'euros, leurs estimations allant de 55 millions pour la plus pessimiste à 142 millions pour la plus élevée.

L'annonce fait grimper l'action de 3,70% à 25,08 euros vers 8h30 GMT, en tête des hausses de l'indice paneuropéen Stoxx 600 qui perd autour de 1% à ce stade.

Le titre revient ainsi à son meilleur niveau depuis le début mai.

Le chiffre d'affaires de Philips a progressé de 3% en données comparables, à six milliards d'euros. Le résultat avant intérêts, impôts et amortissement (Ebita) a atteint 450 millions d'euros, soit 7,5% du chiffre d'affaires contre 7,4% au deuxième trimestre 2014.

Le renforcement des marges dans la division de santé a cependant été contre-balancé par le dollar fort et des investissements en hausse.

Dans le communiqué, le directeur général Frans van Houten se dit encouragé par l'amélioration des résultats tout en jugeant préoccupant l'environnement macroéconomique mondial, "particulièrement en Chine, en Russie et en Amérique latine."

En Chine notamment, a-t-il dit par la suite, la croissance a ralenti à un chiffre alors qu'elle était à deux chiffres les dernières années.

Philips dit prévoir une croissance modeste de son chiffre d'affaires pour l'ensemble de 2015 puis une nouvelle amélioration de ses performances opérationnelles en 2016.

Le groupe a indiqué par ailleurs que le coût de la scission de son activité d'éclairage, via une cession pure et simple ou une mise en Bourse, serait finalement de l'ordre de 200 à 300 millions d'euros cette année au lieu des 300-400 millions qu'il anticipait jusque-là. Il s'attend toutefois à de nouvelles charges de 200 à 300 millions de dollars l'an prochain, en comprenant les frais de restructuration.

Philips avait annoncé en septembre 2014 la scission de ses activités d'éclairage, pour lesquelles il reste numéro un mondial, rompant ainsi définitivement avec ses origines après être déjà sorti de l'électronique grand public.

(Harro ten Wolde, Véronique Tison pour le service français)