Vers 11h25 GMT, le titre Philips gagnait 4,64% à 27,39 euros, atteignant un pic depuis le 7 avril 2015 et affichant la plus forte hausse aussi bien de l'indice Stoxx 600 que de FTSEurofirst 300.

Philips essaie de se réinventer en une entreprise centrée sur la santé et l'hygiène après avoir scindé au printemps sa division éclairage, l'un de ses métiers historiques.

Frans Van Houten, directeur général du groupe a dit que ce dernier anticipait une nouvelle amélioration de ses résultats au quatrième trimestre, tout en mettant en garde contre une volatilité persistante en Europe.

"Nous devons être réalistes et se dire que l'Europe, pendant les trimestres à venir, va, pour le moins, être confrontée à une période d'incertitudes avec à la fois le Brexit et les résultats potentiels d'élections dans d'autres pays", a-t-il précisé lors d'une conférence téléphonique.

L'Europe ne pèse toutefois qu'à hauteur de 25% des ventes de Philips. "Si nous affichons de bonnes performances aux Etats-Unis et en Chine nous serons certainement en mesure de faire face à quelques fluctuations en Europe et de quand même faire croître l'entreprise."

Philips, qui détient encore 70% de Philips Lighting, dispose d'un "plan B" pour Lumileds, sa filiale de composants pour les éclairages, si jamais il ne trouve pas un acheteur pour la société, a encore dit Frans van Houten, sans donner plus de détails.

En janvier, les autorités américains ont bloqué la vente de Lumileds, pour 3,3 milliards de dollars (3,03 milliards d'euros) à des investisseurs asiatiques, évoquant des motifs de sécurité.

HAUSSE DES MARGES DANS DEUX DIVISIONS SUR TROIS

Philips a enregistré sur la période juillet-septembre un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (Ebita) ajusté en progression de 14% à 649 millions d'euros et un chiffre d'affaires comparable en augmentation de 2%, à 5,90 milliards.

Les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé respectivement 651 millions et 5,95 milliards d'euros.

Depuis la cession de Philips Lighting, la société s'est réorganisée en trois pôles : l'électroménager centré sur l'hygiène corporelle (brosses à dents, rasoirs), les équipements médicaux (dont des scanners) et une division, à destination des hôpitaux, appelée "soins connectés".

La rentabilité s'est améliorée dans les deux premières divisions. En revanche, la division soins connectés a subi une érosion de sa marge, en raison de la chute de ventes de systèmes permettant la surveillance des patients. Cela n'empêche pas la marge opérationnelle du groupe de passer de 9,8% il y a un an à 11%.

Jeffrey Vonk, analyste chez Morningstar, s'est dit satisfait d'un nouveau trimestre "solide en termes d'amélioration des marges", ajoutant que la valeur Philips est à ses yeux "une des meilleures idées d'investissement dans le secteur".

Pour ses trois divisions désormais considérées comme stratégiques, Philips a fait état d'une hausse de 8% des prises de commandes.

Jeudi, Philips Lighting avait lancé un avertissement sur son chiffre d'affaires en raison de la baisse de ses ventes en Europe et au Moyen-Orient, tout en annonçant une hausse de 26% de son résultat opérationnel du troisième trimestre.

(Toby Sterling, Benoît Van Overstraeten pour le service français)

par Toby Sterling

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