MILAN, 25 mars (Reuters) - Le fabricant de pneus italien est promis à un bel avenir avec son futur propriétaire, le chinois China National Chemical et le groupe ne discute pas avec d'autres d'une éventuelle contre-offre, a dit jeudi à Reuters son administrateur délégué Marco Tronchetti Provera.

ChemChina a annoncé dimanche le rachat de Pirelli pour 7,1 milliards d'euros, l'un des fleurons de l'industrie italienne passant ainsi dans des mains chinoises.

Cette transaction permet à Marco Tronchetti Provera, qui a rejoint Pirelli en 1986 après avoir épousé une fille de la famille italienne fondatrice de la société, de rester administrateur délégué pendant encore cinq ans.

ChemChina est "bon pour l'avenir de Pirelli, il garantit sa croissance mondiale", a-t-il dit.

Dans la foulée de l'annonce du rachat du groupe italien par ChemChina, des intervenants de marché ont spéculé sur une possible contre-offre du fabricant de pneus japonais Bridgestone .

Marco Tronchetti Provera a déclaré qu'un rapprochement entre Pirelli et Bridgestone serait un "désastre" au vu des trop nombreux doublons entre les deux entreprises.

Il a ajouté que Pirelli s'était mis en quête d'un partenaire pertinent d'un point de vue industriel, pas seulement financier.

"Parfois, des offres plus élevées finissent en tragédies", a déclaré l'administrateur délégué de Pirelli, notant qu'il avait une première fois été contacté par le président de ChemChine Ren Jianxin il y a trois ans. (Agnieszka Flak et Paola Arosio, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Pirelli & C. SpA, Bridgestone Corp