FRANCFORT/PARIS, 6 mars (Reuters) - L'équipementier automobile Faurecia et le constructeur Daimler ont minimisé jeudi la perspective de perturbations rapides des livraisons de composants de systèmes d'échappement dans le sillage de la grève que connaissent actuellement les principales mines de platine du monde.

Les pourparlers entre les grands producteurs de platine et l'Association sud-africaine des salariés des mines et de la construction (AMCU) ont échoué cette semaine, douchant l'espoir d'une fin prochaine du conflit social qui dure depuis six semaines.

La grève a déjà affecté plus de 40% de la production mondiale du métal précieux, qui entre dans la composition du pot à catalyse.

Un porte-parole de Daimler a déclaré que les constructeurs utilisaient divers instruments pour faire face aux risques de variations des cours des matières premières, dont des dérivés financiers.

"En ce qui concerne les grèves actuelles dans les mines de platine en Afrique du Sud, nous n'attendons aucune implication à court terme sur les prix du platine, au-delà de la volatilité habituelle que connaît ce marché", a-t-il dit.

Le prix spot du platine a atteint un plus haut de quatre mois autour de 1.480 dollars l'once après l'annonce par Anglo American Platinum, Impala Platinum et Lonmin de l'échec de la médiation gouvernementale.

"Il est fréquent que l'impact de telles fluctuations sur les cours ne se fassent pas ressentir sur le court terme", a ajouté un porte-parole de l'association des constructeurs automobiles allemands, la VDA.

L'équipementier Faurecia, numéro un mondial des systèmes d'échappement, a indiqué pour sa part que plusieurs raisons liées à l'offre et la demande pouvaient expliquer les variations du prix du platine, et que le niveau actuel restait inférieur aux presque 1.500 dollars l'once inscrit en septembre 2013.

Le groupe a également précisé que les éventuelles hausses des cours étaient intégralement répercutées sur les prix des pots d'échappement. (Edward Taylor à Francfort, Gilles Guillaume à Paris et Agnieska Flak à Milan, édité par Jean-Michel Bélot)