NEW YORK, 26 novembre (Reuters) - Goldman Sachs, l'allemand BASF et deux autres grands négociants en platine et palladium ont fait l'objet d'une plainte déposées aux Etats-Unis qui, selon l'avocat du plaignant, est le premier recours collectif ("class action") au niveau national pour manipulation présumée des cours des métaux.

Dans une plainte déposée mardi auprès du tribunal de district de Manhattan, Goldman, BASF, HSBC et le sud-africain Standard Bank sont accusés de s'être entendus depuis 2007 pour manipuler les cours de référence, ou "fixings", qui ont lieu deux fois par jour sur ces marchés, ainsi que les cours des futures et options basés sur ces "fixings".

Selon le plaignant, Modern Setting, société basée en Floride qui dit avoir acheté ces métaux, les acheteurs ont perdu des millions de dollars en raison de ces manipulations présumées.

Mi-octobre, le London Metal Exchange (LME) a fait savoir qu'il prendrait en charge à partir du 1er décembre le "fixing" du platine et du palladium et qu'il utiliserait une nouvelle plate-forme électronique.

Le Hong Kong Exchanges and Clearing Ltd a annoncé de son côté que la plate-forme remplacerait un système en place depuis 1989, qui était géré par Goldman, BASF, HSBC et Standard.

Le plaignant estime que ces changements arrivent trop tard et demande un montant non spécifié de dommages et intérêts.

Des porte-parole de Goldman Sachs et de HSBC ont refusé de commenter. BASF et Standard Bank n'étaient pas immédiatement disponibles pour commenter. (Jonathan Stempel à New York, Juliette Rouillon pour le service français)