Le groupe de confection de luxe a fait état d'un chiffre d'affaires de 1,41 milliard de livres (1,77 milliard d'euros) pour le deuxième semestre à fin mars de son exercice 2015-2016, en baisse de 1%.

A périmètre comparable, les ventes ont diminué de 5% durant les trois derniers mois, donnant une contraction plus forte que prévu de 2% sur l'ensemble du second semestre.

L'action Burberry perdait plus de 7% en matinée à la Bourse de Londres.

Les ventes aux touristes attirés par les produits de luxe, chinois en particulier, ont diminué en Europe, tandis que les ventes comparables à Hong Kong ont chuté de plus de 20% pour le troisième trimestre d'affilée.

Le directeur général Christopher Bailey a dit que l'environnement restait rude pour le luxe et que Burberry continuerait de réduire les coûts et d'améliorer la productivité.

Le ralentissement touche aussi la concurrence. LVMH a fait moins bien qu'attendu au premier trimestre, plombé par la stagnation des ventes de sa division phare, la mode-maroquinerie, qui a pâti d'une baisse de ses ventes en France et en Asie, hors Japon.

Prada, le groupe de luxe italien, a annoncé vendredi une chute de 27% de son bénéfice du quatrième trimestre de son exercice clos fin janvier, affecté par des ventes moroses en Chine dans un contexte de ralentissement de la croissance économique et de campagne contre la corruption.

Burberry a également annoncé que le bénéfice imposable ajusté annuel à fin mars 2016 serait conforme aux prévisions des analystes, qui varient de 401 millions à 443 millions de livres.

Le groupe britannique n'est pas optimiste pour son résultat sur l'ensemble de l'année qui vient de débuter, qu'il prévoit vers le bas de la fourchette des prévisions, soit autour de 405 millions de sterling.

Les soldes de Burberry ont toutefois bénéficié d'un affaiblissement du sterling ces derniers mois, permettant à l'action de surperformer l'indice FTSE 100.

Burberry précise ainsi que la prévision de bénéfice sur l'exercice annuel clos fin mars 2017 prend en compte des gains de change exceptionnels d'une soixantaine de millions de livres pour autant que les taux de change actuels se maintiennent.

(Paul Sandle, Juliette Rouillon et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : LVMH, Burberry Group plc, Prada S.p.A.