Après un premier échec cet été, le groupe allemand de gaz industriels et médicaux Linde a l'intention de reprendre les discussions avec son homologue américain Praxair sur une éventuelle “fusion entre égaux”. Ce dernier n'a pas réagi à cette heure.

A titre de comparaison, Praxair capitalise 35 milliards de dollars à Wall Street quand en Europe, Linde “pèse” en Bourse 30 milliards d'euros, et Air Liquide (qui récemment a fusionné avec un autre américain, Airgas) près de 40 milliards d'euros.

Linde ajoute qu'il a pris cette décision à l'unanimité de ses instances dirigeantes, “sur la base de la proposition reçue de la société américaine Praxair”. Aucun détail n'a filtré. Signe supplémentaire de bonne volonté : le patron opérationnel de Linde, Wolfgang Büchele, a dès hier mis fin à ses fonctions, soit plus tôt que prévu. Il a été remplacé au pied levé par Aldo Ernesto Belloni, ancien membre du directoire rappelé de sa retraite prise il y a deux ans.

En effet, “le nouveau directeur général de Linde, Aldo Belloni (...), devrait se montrer plus favorable à un tel scénario”, estiment les analystes du bureau d'études parisien Aurel BGC.

Rappelons que des discussions avaient déjà eu lieu cet été, avant qu'elles n'échouent : le 12 septembre, le groupe allemand y avait mis fin, non pas en raison de “l'intérêt stratégique” incontesté de l'opération, mais pour des “détails” faisant obstacle à un accord. Soit, selon les agences de presse et les analystes, la gouvernance et le siège du nouveau groupe. A suivre.

Puis les deux groupes avaient fait part, fin novembre, d'échanges de propositions.


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