L'Autorité de la concurrence a tiré un bilan d'étape des engagements de Booking.com dans le cadre de la procédure lancée en avril dernier et portant sur les clauses de parité mises en œuvre par le voyagiste en ligne dans ses contrats avec les hôteliers. En particulier, les éléments communiqués à l'Autorité dans le cadre de ce bilan suggèreraient que certains hôteliers différencient aujourd'hui leurs prix selon les plateformes de réservation hôtelière en ligne, pratiques qui étaient auparavant interdites par les clauses de parité tarifaire.

"Cette différenciation tarifaire témoigne d'une première évolution dans le secteur sans qu'il y ait de signe visible en revanche d'un développement de la concurrence entre OTA (agences de travail en ligne), en fonction d'autres critères plus qualitatifs ou quantitatifs (parts de marché, qualité de l'offre, évolution des taux de commission)", précise l'Autorité.

Cette dernière "n'exclut pas de s'autosaisir si l'évolution concurrentielle le nécessite. Elle participe activement au Groupe de travail européen sur ce secteur dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines et contribue à l'ensemble des actions entreprises au niveau national et européen visant à mieux encadrer les comportements des plateformes numériques".

Sous l'égide de la Commission européenne, l'Autorité de la concurrence française ainsi que neuf autres autorités de concurrence européennes évaluent en ce moment les effets des différentes solutions mises en place dans les différents pays européens concernant la réservation hôtelière en ligne. Ce groupe de travail a adressé des questionnaires aux différents acteurs du secteur, hôteliers, plateformes de réservation en ligne, "métamoteurs de recherche", etc., selon une méthodologie unifiée permettant ainsi une comparaison des différentes solutions.

Valeurs citées dans l'article : Priceline Group Inc, Expedia Inc