La Commission européenne et les autorités de la concurrence de 9 Etats-membres, dont la France, ont décidé de maintenir sous surveillance le secteur des réservations en ligne. Depuis plusieurs mois, un groupe de travail émanant de ces organismes enquêtent sur le cas de Booking, une plateforme du groupe Priceline.

Ces investigations ont conduit à une mise en cause des clauses de parité figurant dans les contrats conclus avec les hôtels qui restreignaient la liberté commerciale et tarifaire de ces derniers, notamment en leur interdisant de pratiquer des prix de nuitées plus bas sur des plateformes concurrentes ainsi que sur leur canal de vente directe.

Booking.com a pris des mesures pour les modifier mais, près de la moitié des hôtels interrogés par les autorités de la concurrence indiquent ne pas être au courant des différentes modifications intervenues dans le secteur. Ce chiffre est néanmoins nettement inférieur en France et en Allemagne (30 %).

De plus, les analyses réalisées comparant la situation avant et après les remèdes suggèrent que le passage de clauses de parité "étendue" à des clauses de parité "restreinte" aurait augmenté la différenciation tarifaire entre plateformes de réservation en ligne dans la plupart des pays.

Les clauses de parité "étendue" interdisent aux hôtels de pratiquer des tarifs inférieurs sur tout autre canal de distribution alors que les clauses de parité "restreinte" permettent aux hôteliers de pratiquer des tarifs inférieurs sur leurs autres canaux de distribution à l'exception de leurs propres canaux dont les tarifs sont publiés en ligne. Les clauses de parité restreinte permettent également aux hôtels d'octroyer des disponibilités différentes selon les canaux de distribution, quel que soit le canal.

Valeurs citées dans l'article : Priceline Group Inc, Tripadvisor Inc, Expedia Inc