par Barbara Lewis

BRUXELLES, 26 juin (Reuters) - Les créanciers de la Grèce exigent que celle-ci prennent des "mesures irréversibles" pour, notamment, privatiser la compagnie publique de distribution d'électricité ADMIE, selon un document rédigé par la Commission européenne (CE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) dont Reuters a eu connaissance.

L'ADMIE est propriété de PPC, la principale compagnie d'électricité publique grecque.

PPC a lancé un appel d'offres pour vendre sa participation de 66% dans ADMIE et plusieurs investisseurs ont été présélectionnés, dont Grid Corporation of China (SGCC) et l'italien Terna. Le gestionnaire de réseau italien avait toutefois dit en mai qu'il mettait ce projet sous le boisseau pour cause de situation incertaine.

Les factures énergétiques de la population grecque augmentent et un tiers des ménages ne les payent pas, montrent des chiffres de l'Union européenne (UE).

Les tarifs de l'électricité de la Grèce sont proches de la moyenne de l'UE mais ceux du gaz sont parmi les plus élevés des Vingt-Huit par manque d'infrastructures et en raison d'un nombre limité de fournisseurs.

Pour les autorités européennes, la maîtrise des coûts énergétiques et la sécurité des approvisionnements seront assurés par la mise en oeuvre des dispositions permettant de créer un marché de l'énergie unique, par la rupture des positions dominantes et par un partage des ressources transfrontalier.

Le précédent gouvernement grec, conservateur, comptait procéder aux privatisations conformément à ce que souhaite l'UE mais le gouvernement de gauche radicale du Premier ministre Alexis Tsipras a interrompu la procédure.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)