"Le président-directeur général de PPC, Arthouros Zervos, a remis sa démission", a dit Ioannis Steriotis.

PPC est détenue à 51% par l'Etat grec.

Une chambre d'accusation a décidé mercredi qu'Arthouros Zervos devait être jugé pour avoir approuvé l'octroi d'avantages financiers à 19 cadres de PPC au cours de la période 2010-2012, en pleine crise de la dette en violation d'une loi sur le plafonnement des salaires des dirigeants du secteur public.

Les augmentations concernées ont représenté un préjudice de plus de 150.000 euros, a précisé la justice.

Arthouros Zervos a rejeté toutes les accusations le visant et expliqué avoir démissionné sur le conseil de ses avocats. "Je suis totalement en règle avec la loi", a-t-il dit à Reuters.

La date de son procès n'a pas encore été fixée.

PPC emploie environ 10.500 personnes qui ont vu leur salaire amputé de 35% en moyenne dans le cadre des mesures d'austérité mises en oeuvre depuis 2010 en échange de l'aide financière internationale.

La direction du groupe a approuvé la semaine dernière une convention collective qui prévoit la distribution de bons alimentaires à une partie du personnel, ce qui lui a valu les critiques de certains partis d'opposition mais aussi de membres du parti de gauche Syriza au pouvoir.

(Angeliki Koutantou, Marc Angrand pour le service français)