Publicis (-3,53% à 51,66 euros) affiche la deuxième plus forte baisse du CAC 40 dans les premiers échanges après la publication jeudi matin d'un chiffre d'affaires en hausse de 4,4% au troisième trimestre, à 1,75 milliard d'euros. Celui-ci a été porté par la nette hausse de l'activité en Europe (+6,4%) et en Amérique du Nord (+5%). Les revenus ont été soutenus par des effets de périmètre, la croissance organique globale du groupe étant limitée à 1%, avec un déclin de 0,5% en Europe et une hausse de 1,5% outre-Atlantique.

Le groupe de publicité invoque une économie mondiale en retrait, notamment dans certains pays émergents. Il cite aussi un contexte géopolitique et économique "très difficile" en Europe, ainsi que la mauvaise passe de son agence Razorfish aux Etats-Unis, mais les observateurs évoquent aussi le projet de fusion avec son concurrent américain Omnicom, annoncé en début d'année et annulé en mai.

Dans l'ensemble, ces chiffres restent inférieurs aux prévisions des analystes. « Nous avons une croissance organique qui est extrêmement modeste (...) et qui ne se situe pas (...) au niveau des attentes du marché ou des nôtres », a d'ailleurs déclaré le président du directoire Maurice Lévy à la presse.

En Europe, l'activité est très contrastée en termes organiques. Le revenu du groupe a ainsi bondi de 21,3% en Pologne et progressé de 3,8% en Allemagne comme en Europe du Nord. En France (+2,8%), la hausse est plus limitée. Enfin, Le Royaume-Uni (-2,6%) et l'Europe du Sud (-3,8%) sont nettement à la traîne.

En termes de perspectives, Publicis table sur une croissance organique globale "peu différente de celle réalisée au cours des neuf premiers mois de l'année" (+1,5%), rappelant que l'activité du quatrième trimestre est souvent changeante.

Il confirme en outre son objectif d'une croissance supérieure de 100 points de base à celui du marché et d'une marge supérieure de 200 points de base à celui du marché à l'horizon 2018.