Publicis maintient ses challengers du jour à bonne distance grâce à son bond de 6,23% qui en fait la plus forte progression du CAC 40. A 59,92 euros, le titre du groupe de communication est à son plus haut niveau depuis début mars alors qu'il avait été entrainé ces derniers jours dans la chute de son concurrent WPP. Ce solide rebond est alimenté par l'annonce d'une croissance organique de 1,6% de l'activité de Publicis au premier trimestre, un rythme bien plus rapide que prévu puisque le consensus était de +0,7%.

La surprise est d'autant plus appréciée que Publicis avait indiqué, lors de sa Journée investisseurs du 20 mars, que son exercice n'avait pas particulièrement bien commencé. Certains analystes avaient alors émis des doutes sur la capacité du groupe à faire croitre son chiffre d'affaires sur le premier trimestre comme il s'y était engagé. En partant du principe que l'activité de Publicis a été stable en janvier et février, UBS et Barclays calculent que la croissance du mois de mars a dû pointer entre 3,5% et 4%. "C'est une bonne surprise mais qui souligne la grande volatilité de l'activité de Publicis d'un mois sur l'autre", commente Barclays. 

Les Etats-Unis et les gains de contrats soutiennent l'accélération de la croissance organique

La surperformance de Publicis au premier trimestre s'explique principalement par la très bonne dynamique du groupe en termes de gains de nouveaux budgets. Ces derniers mois, la firme française a remporté les enveloppes de McDonald's, Diesel, Lionsgate, Bradesco ou encore Southwest. Cette conquête commerciale a été particulièrement soutenue aux Etats-Unis, permettant à Publicis d'enregistrer une croissance organique de 2,8% sur ce marché au premier trimestre. Le consensus était à +2,2%. Les Etats-Unis sont le premier marché du groupe en termes de chiffre d'affaires. De surcroit, Publicis y a connu des difficultés l'année dernière avec la restructuration de sa filiale digitale SapientRazorfish.

Enfin, ces gains de budgets souligne l'efficacité de la nouvelle organisation de Publicis et de son offre de plus en plus intégrée (data, digital, achats d'espaces...). D'ailleurs, la dynamique reste solide puisque Publicis a engrangé récemment le plus gros budget de son histoire auprès de Mercedes-Benz ainsi que le contrat Campbell Soup. Tous les analystes s'accordent donc à dire que la croissance organique du groupe devrait rester bien orientée au cours des prochains trimestres.

Plus précisément, le bon premier trimestre soutient la perspective donnée par Publicis d'une accélération cette année, après +0,8% en 2017. Liberum juge qu'une croissance organique de 2% est atteignable.