En septembre, le prévisionniste, filiale de Publicis, avait dit anticiper une croissance de 4,2% du marché l'an prochain après 4% prévu cette année, ce qui marque un ralentissement après la croissance de 4,8% en 2016.

Zenith a légèrement revu à la baisse ses prévisions pour l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale et la région Asie-Pacifique.

"Nous nous attendons à ce que le marché affiche une croissance moindre que l'économie mondiale jusqu'en 2020", indique-t-il.

Une hausse de 4,1% serait néanmoins la bienvenue pour le numéro un mondial du secteur, le britannique WPP, qui en octobre a réduit ses prévisions de ventes pour la troisième fois de l'année en raison de la baisse des dépenses de ses clients et des conséquences des évolutions technologiques auxquelles il est confronté.

Ses concurrents Publicis et Interpublic se sont eux aussi montrés prudents pour leurs perspectives.

Selon Zenith, les dépenses publicitaires devraient augmenter de 3,4% en Amérique du Nord l'an prochain, tirées par le Canada, après 3,7% attendu cette année.

En Europe centrale et occidentale, la croissance du marché devrait ralentir à 1,7% cette année contre 3,9% en 2016, en raison principalement d'un coup de froid sur les dépenses publicitaires au Royaume-Uni. Avec les incertitudes entourant le Brexit, le marché publicitaire britannique ne devrait progresser que de 0,7% cette année après un bond de 9,6% en 2016, estime Zenith.

Zenith réaffirme que les Etats-Unis resteront le premier contributeur à la croissance du marché publicitaire mondial sur la période 2017-2020, devant la Chine.

GroupM, filiale de WPP, prévoit pour sa part une croissance de 3,1% du marché en 2017 puis de 4,3% en 2018, année qui sera marquée par la Coupe du monde de football en Russie.

(Noor Zainab Hussain à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)