Publicis a terminé son exercice sur un résultat net part du groupe en forte hausse de 25,1% à 901 millions d'euros. Mais le groupe a surtout fait état d'un rebond inattendu de sa croissance organique au 4e trimestre, grâce notamment aux activités numériques et à l'Amérique du Nord, qui avait tant inquiété l'année dernière. La direction se veut cependant prudente pour 2016, envisagée par le patron Maurice Lévy comme une “année de transition”.

A la Bourse de Paris ce matin, l'action Publicis tient la tête du CAC 40 en prenant près de 6% à 55,9 euros, alors même que l'indice recule de 1,7%.

L'an dernier, la marge opérationnelle du groupe a progressé de 25,8% à 1,5 milliard d'euros, soit un taux de marge de 15,5%.

'Alors que la croissance organique a été de 1,5 % pour l'année, le groupe a mis en oeuvre un contrôle strict de ses coûts. Ainsi, le free cash-flow a, pour la première fois de l'histoire du groupe, dépassé le milliard d'euros', commente la direction.

En 2015, les ventes du géant mondial de la publicité ont, en données publiées, décollé de 32,3% à 9,6 milliards d'euros. Plus de la moitié (52%) ressortissent aux activités numériques. Avec plusieurs opérations, dont celle de l'américain Sapient, les acquisitions y ont fortement contribué (1,4 milliard d'euros de CA net), sans oublier l'effet de changes positifs alors que dollar et livre sterling concentrent plus de 60% du CA, et que l'euro a monté.

Notons que la croissance organique des ventes de Publicis a atteint 1,5% en 2015, mais surtout 2,8% durant le dernier quart de l'exercice (4e trimestre, T4), soit nettement plus qu'au 3e trimestre (+ 0,7%). De plus, selon Nomura, le consensus pour le T4 se limitait à 0,9%.

A propos du T4, Publicis souligne 'la hausse des activités numériques et le très bon dynamisme de l'Amérique du Nord. En revanche, l'Europe marque un recul notamment en France en raison des événements ayant marqué Paris au mois de novembre et provoqué un gel des investissements publicitaires.'

'Le quatrième trimestre, toujours plus difficile à prévoir en raison des ajustements budgétaires de nos clients, a été meilleur qu'attendu', a commenté le président du directoire, Maurice Lévy.

En guise de prévisions, Maurice Lévy a déclaré que 'pour 2016, année de transition, nous anticipons une croissance organique modeste, nous focalisant sur la construction de fondations qui nous permettront de tourner à plein régime en 2017'.

Cette année, le groupe table malgré tout sur “une progression de l'ensemble (des) indicateurs financiers : revenu, marge opérationnelle, résultat net ajusté par action, dividend pay-out.” Les mesures d'économies seront toujours à l'ordre du jour.


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