PARIS (Agefi-Dow Jones)--Publicis (PUB.FR) a confirmé jeudi ses prévisions annuelles après avoir signé un bon premier trimestre, malgré des effets de change fortement négatifs et un contexte concurrentiel difficile pour les grandes agences publicitaires mondiales.

Le revenu net du premier trimestre s'est contracté de 8,2% à 2,08 milliards d'euros, pénalisé par des effets de change négatifs de 9,6%. Indicateur clé de la performance des groupes publicitaires, la croissance organique du revenu s'est toutefois établie à 1,6%, confirmant l'accélération de l'activité évoquée par Publicis en début d'année ainsi que le début de reprise constaté fin 2017.

Alimentée par plusieurs gains de contrats importants (McDonalds, Diesel, Lionsgate), la croissance a été particulièrement soutenue en Amérique du Nord (+2,8%) et plus limitée en Europe (+0,3%).

Publicis table toujours sur une accélération de sa croissance en 2018 et sur une amélioration de sa marge par rapport à 2017, mais n'a pas fourni de précisions sur le sujet.

Lors d'une conférence de presse, le président du directoire, Arthur Sadoun, a pris ses distances avec les pratiques de certaines plateformes comme Facebook concernant l'utilisation des données de ses utilisateurs.

"Nous ne sommes pas des marchands de données, nous travaillons sur les données clients des annonceurs", a souligné le dirigeant, tout en saluant l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne sur l'utilisation des données personnelles le mois prochain. "Facebook est une plateforme extraordinaire. Mais les gens commencent à comprendre que ce n'est pas gratuit, vous payez avec vos données", a-t-il ajouté.

-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones, +331 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed : VLV

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