Francfort (awp/afp) - L'équipementier sportif allemand Puma a annoncé lundi avoir doublé son bénéfice net en 2017 mais reste prudent pour 2018, marquée par le remaniement de son actionnariat, avec le retrait de sa maison mère Kering.

Le groupe de Herzogenaurach (sud) a dégagé un bénéfice net de 135,8 millions d'euros l'an passé, soit un bond de 118% sur un an.

La marque allemande, qui avait relevé ses prévisions à l'automne pour la troisième fois de l'année, a fait progresser ses ventes de 14,5% dépassant la barre symbolique des 4 milliards d'euros pour l'année écoulée.

Le chiffre d'affaires, ajusté des variations de change, a comme prévu progressé de 18% à 1,65 milliard d'euros.

Puma, déjà sponsor d'Arsenal, continue de miser sur le football européen et a annoncé dans la foulée de ses résultats annuels devenir le sponsor du Milan AC à compter du 1er juillet prochain.

Le fauve s'était déjà offert l'année dernière le maillot de l'Olympique de Marseille, une victoire symbolique, après 45 d'idylle entre les Phocéens et son grand rival Adidas.

"2017 a été une grande année pour Puma (...) Cette dynamique, les retours positifs de nos clients et de nos distributeurs nous permettent d'être optimistes pour 2018", a commenté le patron du groupe, Bjorn Gulden, dans un communiqué.

Pour 2018, le concurrent d'Adidas et de Nike table sur une hausse "modeste" de sa marge opérationnelle et sur des ventes en progression de 10%.

Puma prévoit un exercice placé sous le signe de la relance des investissements notamment technologiques et de la restructuration, après avoir été lâché mi-janvier par sa maison mère.

Le groupe Kering, qui détenait 86,3% de Puma, a annoncé vouloir distribuer environ 70% de ses titres Puma à ses actionnaires, au premier rang desquels la holding Artemis, pour se consacrer au luxe (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga, etc.).

A l'issue de cette opération, Artemis, la holding de la famille Pinault, doit devenir actionnaire stratégique de long terme de Puma avec une participation de 29%.

Ce projet permettra également de porter le flottant de Puma - la part du capital susceptible d'être échangée à court terme en Bourse - à 55%, relève Kering. Il était de 14% auparavant.

Les modalités financières de la distribution des titres Puma ne sont pas encore déterminées et seront soumises aux actionnaires le 26 avril, avait précisé Kering.

Vers 10H00 GMT, sur l'indice SDax des petites capitalisations boursières, Puma gagnait modestement 0,15% à 325,50 euros dans un marché en net rebond de 2,18%.

L'équipementier sportif avait déjà annoncé vendredi un dividende exceptionnel de 12,50 euros par action pour l'exercice 2017.

afp/rp