"Vous venez de publier vos résultats semestriels. Ces derniers se caractérisent par un résultat net à 14,7 millions d'euros ; un résultat opérationnel courant à 20,5 millions ; une marge de 15,1% ; un chiffre d'affaires de 135,7 millions d'euros ; des capitaux propres de 162,9 millions d'euros ; une trésorerie nette d'endettement positive de 40,7 millions d'euros. Un commentaire ?
La réussite des programmes industriels parvenus à maturité chez certains de nos grands clients notamment aéronautiques comme par exemple celui du Boeing B787 qui, après avoir connu des retards importants, suit maintenant un rythme soutenu de 10 avions par mois, et l’important développement de la 4G en Chine, ont permis cette croissance significative de Radiall sur les derniers trimestres.

Comme toute société industrielle, notre profitabilité est très dépendante du niveau d’activité et donc très sensibles aux cycles économiques et sectoriels. La très bonne croissance semestrielle enregistrée sur les secteurs de l’aéronautique qui représente maintenant 44% de notre chiffre d’affaires, et des télécoms ( 19% du Chiffre d’affaires ), a mécaniquement conduit à une amélioration de la profitabilité ce d’autant plus que nous avons maintenu notre grande vigilance face à l’évolution des charges externes et des structures.

La trésorerie net d’endettement s’est améliorée grâce à l’accroissement significatif des flux d’exploitation, à un besoin en fonds de roulement bien contenu malgré la croissance, et à un niveau d’investissement faible sur le semestre.

Quels principaux évènements ont rythmé votre activité ces six premiers mois de l’année en termes de partenariats, d’acquisitions ou de nouveaux contrats ?
Nous n’avons pas vécu d’évènements majeurs au-delà des succès d’implantations commerciales réguliers que nous avons chez nos clients, et les croissances observées, qui nous permettent aujourd’hui de réaliser des performances supérieures à nos concurrents.

S’agissant de vos perspectives financières pour le reste de l’année, vous présagez d’un chiffre d'affaires et d’une profitabilité proches de ceux enregistrés au premier semestre ?

Ayant atteint un nouveau palier d’activité et de profitabilité, nous ne sommes pas dans une perspective de forte croissance au second semestre par rapport au premier, mais plutôt sur une perspective stable. La profitabilité devrait suivre la même tendance.

Doit-on s’attendre à des annonces phares au cours des prochains mois à venir ?

Nous n’avons pas aujourd’hui d’éléments nouveaux qui nous permettraient de l’anticiper.

Quels risques identifiez-vous pour votre activité à ce stade de l’année ?
Notre chiffre d'affaires du deuxième trimestre de 67,0 millions d’euros a diminué de 2,6% par rapport au premier en raison d’une activité Télécom moins soutenue. L’activité irrégulière de ce secteur induit en effet des incertitudes pour le second semestre.

Comment l’expliquez-vous ?
Le déploiement des équipements sur le segment des stations de base Telecom où nous sommes présents, se traduit souvent par des approvisionnements très irréguliers de la part des OEM (Original Equipment Manufacturers) et des opérateurs.
De plus, ce segment est aussi sensible aux contraintes d’approvisionnement en composants électroniques passifs.

Quelle analyse faites-vous du moindre dynamisme dans le segment de la défense ?
Le moindre dynamisme du segment de la défense s’explique par les réductions de budgets militaires aux Etats-Unis et en Europe, cette baisse n’est pas brutale mais est réelle, les autres régions ne pouvant compenser ces réductions. Au premier semestre, si nous cumulons le spatial et le militaire nous restons toutefois en légère croissance. Ces deux segments représentent environ 23% de notre chiffre d’affaires global.

Quel regard portez-vous sur la progression de votre cours de bourse de près de 60% depuis janvier ?

Les résultats de la société ont progressé et son exposition médiatique est un peu plus importante.
Il est cependant à noter que le volume de transactions est très faible car il s’échange entre 5 et 500 titres de la société par jour sur plus d’1,8 million d’actions. Les fluctuations peuvent être importantes avec peu de mouvements.

Qu’en est-il de l’évolution de votre politique de distribution de dividendes ?
Dernièrement vous avez décidé de verser 1,50 euro par action à vos actionnaires.
La société par nature patrimoniale a toujours eu pour stratégie de privilégier un développement par autofinancement. Les investissements industriels entre 5% et 8% du chiffre d’affaires, la volonté de garder un levier de croissance externe, et la prudence requise par le fait que nos activités industrielles sont très cycliques et sensibles aux crises d’envergure comme celles que nous avons connues en 2000 ou 2009, nous poussent à avoir une politique de distribution modérée.

Que représente le flottant de la société ?
Les actionnaires de Radiall sont principalement familiaux. Près de 87% du capital est détenu par la famille Gattaz. Après déduction de quelques autres actionnaires qui représentent environ 10% du capital, et les actions auto détenues, il ne reste qu’environ 1% de véritable flottant dans le public.
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