Les groupes aurifères sont en train de prendre leur revanche en Bourse. Malmenées ces quatre dernières années par la chute des cours de l'or (-45% entre début 2012 et fin 2015), les valeurs du secteur affichent les meilleures performances boursières depuis le début de l'année (+16% en moyenne selon Bloomberg). La raison est simple : les prix du métal jaune ont rebondi de 8% depuis le 1er janvier alors que les autres matières premières se sont effondrées, emportées par les incertitudes sur l'économie mondiale.

Ce matin, un important producteur d'or britannique, Randgold Resources, a particulièrement brillé à Londres (+5% à 5 565 pence), soutenu par un bénéfice net annuel supérieur aux attentes grâce à une fin d'exercice solide. Le titre conforte sa place de champion provisoire du Footsie en 2016 (+34% contre -8,1% pour l'indice de référence).

La société aurifère, notamment implantée au Mali, a pourtant réalisé un bénéfice net en baisse de 19,7% à 188,7 millions de dollars. Mais par action, le bénéfice est ressorti à 2,03 dollars, bien supérieur au consensus qui était à 1,95 dollar. Fort de ces résultats, Randgold a majoré son dividende 2015 de 10% à 66 cents par action, signe de la confiance du groupe en ses perspectives.

Au-delà de ses qualités intrinsèques, le producteur d'or pourrait bénéficier dans les mois à venir d'une poursuite du rebond de l'once de métal précieux. En effet, les taux d'intérêt devraient rester plus bas que prévu aux Etats-Unis cette année, ce qui pèsera sur la valeur du dollar. Or, un dollar faible profite généralement à l'or puisqu'il le rend plus attractif pour les investisseurs munis de devises étrangères.


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