PARIS (awp/afp) - L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi) a indiqué à l'AFP qu'il n'y avait "pour le moment" aucune "entité française" touchée par une ou des attaques similaires à celle subie par le service public de santé (NHS) britannique et de grandes entreprises espagnoles.

"Pour le moment, on n'a pas connaissance d'entités françaises qui serait touchées par le même type d'attaque", a déclaré à l'AFP vendredi soir, une porte-parole de l'Anssi, gendarme de la sécurité informatique pour les particuliers, les entreprises et les administrations françaises.

L'Anssi a tout de même émis sur son site internet un bulletin d'alerte à la suite de l'attaque de vendredi, mettant en garde contre "l'apparition d'un nouveau rançongiciel" malveillant "qui provoque le chiffrement de tous les fichiers d'un ordinateur".

Elle recommande notamment "l'application immédiate des mises à jour de sécurité permettant de corriger les failles exploitées pour la propagation".

En cas d'incident, elle conseille de déconnecter immédiatement du réseau les équipements compromis et d'alerter les responsables informatique et de sécurité au plus vite.

Elle demande expressément de ne pas payer de rançon. "Le paiement ne garantit en rien le déchiffrement de vos données et peut compromettre le moyen de paiement utilisé (notamment la carte bancaire)", avertit l'Anssi.

L'Anssi, rattaché au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) et assistant le Premier ministre dans ses responsabilités de sécurité nationale, avait lancé plusieurs mises en garde pendant la campagne électorale pour la présidentielle en France.

Plusieurs organisations du service public de santé britannique (NHS), dont des hôpitaux, ont fait vendredi l'objet d'attaques informatiques. La Première ministre britannique Theresa May a déclaré vendredi soir que ce piratage informatique était une "attaque internationale", et que "plusieurs pays et organisations ont été touchés".

Des analystes en sécurité informatique de Forcepoint Security Labs (communauté de chercheurs rassemblés autour de Forcepoint, co-entreprise des groupes américains Raytheon et Vista Equity Partners) ont indiqué dans un communiqué que l'attaque serait de "portée mondiale" et toucherait des organisations en Australie, en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie et au Mexique.

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