PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le groupe Renault (RNO.FR) est prêt à jouer un rôle dans les services de mobilité à Paris, a déclaré le président-directeur général du groupe, Carlos Ghosn, alors que le syndicat mixte chargé d'Autolib' a annoncé vendredi son intention de résilier son contrat avec le groupe Bolloré.

Interrogé lors de l'assemblée générale du groupe Renault par un actionnaire au sujet d'une reprise éventuelle du service Autolib', Carlos Ghosn a déclaré: "Nous avons un dialogue continuel avec la Ville de Paris. Je ne peux pas dévoiler des choses que nous ne pouvons pas dévoiler pour l'instant. Si nous pouvons jouer un rôle dans la modernité des transports, à Paris et en France, nous le ferons".

En début de semaine PSA avait lui aussi indiqué être en contact avec la mairie de Paris afin de remplacer Bolloré au pied levé. PSA et Renault ont tous deux lancé des services d'auto-partage de véhicules électriques en Espagne, via des coentreprises.

La mairie de Paris indique de son côté avoir rencontré d'autres constructeurs dont BMW, Volkswagen et Daimler, les loueurs Sixt et Hertz ainsi qu'une série de sociétés spécialisées dans l'autopartage comme Drivy, Ubeeqo, Zipcar, Citiz, Communauto, et Car2Go. "Le Syndicat et la Ville de Paris font le maximum afin que le service ne s'arrête pas du jour au lendemain et en appellent à la responsabilité du groupe Bolloré de prévoir une transition acceptable pour les usagers du service", indique la municipalité sur son site internet.

Les relations entre la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et le groupe Bolloré se sont crispées ces dernières semaines au sujet d'Autolib'. L'industriel a envoyé fin mai une lettre au syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole, demandant aux communes 46 millions d'euros par an pour combler le déficit du service. "Hors de question" avait répondu l'édile. Le groupe Bolloré, avait ensuite rappelé que le contrat signé entre les deux parties précisait que l'entreprise ne pouvait pas prendre en charge plus de 60 millions d'euros de pertes du service.

Le délégataire demande aux collectivités de prendre à leur charge 46 millions d'euros par an, soit 233 millions d'euros d'ici le terme du contrat, en 2023, indique la mairie de Paris sur son site Internet. "La somme demandée par l'entreprise est extravagante", affirme Anne Hidalgo, sur le même site.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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