Le nouveau DACIA Duster sera commercialisé en 2018.

Le Duster est en effet le modèle le plus rentable du groupe Renault avec une marge opérationnelle de 15%. Coûts serrés et plate-forme commune à plusieurs véhicules sont les secrets de cette performance. A cela il faut ajouter l’emploi de moins de pièces qui sont communes à 70% des véhicules.

Les coûts serrés sont réalisés grâce aux implantations dans des pays à bas coûts comme la Roumanie (pays d’origine de la marque) ou le Maroc. Les coûts horaires sont environ de 10€ dans les pays de l’est et de 3€ au Maroc contre 30€ en France. Les frais de publicité et de distribution sont aussi serrés au maximum.

Le concept low-cost c’est « l’essentiel au moindre coût ». Il sera appliqué aussi sur le nouveau Duster qui sera commercialisé cette année. Ecoutant les améliorations souhaitées par les clients, la marque a amélioré le design et propose de nouveaux équipements mais les moteurs n’ont pas été modifiés tout comme les prix qui restent inchangés. Ce nouveau modèle sera fabriqué dans l’usine de Pitesti en Roumanie.

Ce nouveau 4X4 urbain à bas coûts doit être commercialement très performant comme l’ont été les modèles précédents.

Lancée en 2010, la première version a été vendue à 1 million d’exemplaires sous la marque Dacia et un autre million sous la marque Renault hors d’Europe.

Le Duster représentait 9 à 10% des ventes totales de Renault en 2017. Ce succès mondial contredit l’idée selon laquelle les modèles doivent s’adapter aux marchés nationaux.

Le nouveau Duster s’appuie sur des valeurs qui ont fait son succès depuis son lancement : look moderne, sécurité optimisée, grand espace intérieur et surtout prix imbattable. On peut l’acquérir pour 12 000 euros sans option et aller jusqu’à 20 000 euros avec toutes options. Le prix moyen se situant à 17 000 euros.

Aujourd’hui tous les modèles low-cost (Logan, Sandero, Duster, Kwid) représentent 37% des ventes du groupe.

Globalement Renault a connu une année faste en 2017 profitant de l’augmentation des immatriculations en France (+4,74%). Mais il semble que la marque au losange soit la mal aimée de la Bourse. L’organisation originale de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et sa gouvernance reposant sur un seul homme, Carlos Ghosn, pourrait en être la cause. Son remplacement, prévu dès le début de cette année, pourrait supprimer ce préjugé.

L’action cote 84,25€ à Francfort. Elle a perdu -2,36% sur un an mais a progressé de +106,77% sur 5 ans. Un dividende de 3,15€ (3,74%) a été distribué en juin.


Source de l'article