Le constructeur français fabriquera à partir de la mi-2019 une nouvelle fourgonnette Nissan, le NV250, à Maubeuge (Nord). Le site produit déjà le Renault Kangoo et un dérivé Mercedes, le Citan.

Le NV250, nouvelle silhouette dans la gamme Nissan, est plus petit que le NV300, un fourgon fabriqué dans une autre usine française de Renault, Sandouville (Seine-Maritime), sur la plate-forme du Renault Trafic.

Ce site accueillera également sur la plate-forme Trafic la production d'un fourgon pour Mitsubishi destiné aux marchés australien et néozélandais. C'est la première fois qu'un véhicule Mitsubishi est fabriqué en France et une première en Europe depuis que le groupe japonais a renoncé à son usine d'assemblage néerlandaise fin 2012.

"Ces investissements montrent l'importance de la France pour le groupe Renault", a déclaré le PDG du groupe Carlos Ghosn dans un discours prononcé en présence du chef de l'Etat, en visite sur le site.

"Renault reste profondément français, il n'y a là rien de nostalgique (...), la France, pour le groupe Renault, c'est un patrimoine vivant", a-t-il ajouté, à un moment où il travaille au renforcement des liens entre le groupe au losange et ses partenaires nippons, avec le nécessaire soutien de son principal actionnaire, l'Etat français.

"Ce qui est en train de se passer sur ce site, c'est quoi? C'est l'engagement d'un grand industriel français", a répondu Emmanuel Macron.

Le groupe au losange a également annoncé un investissement de 400 millions d'euros sur cinq ans pour la nouvelle génération du Kangoo - 450 millions si l'on intègre la version électrique Kangoo ZE - et l'embauche sur le site nordiste de 200 personnes en CDI 2019.

Cette nouvelle enveloppe porte à 1,4 milliard d'euros environ les investissements annoncés par Renault cette année en France. Elle vient s'ajouter au milliard d'euros dévoilé en juin pour financer une nouvelle plate-forme de véhicules électriques à Douai (Nord), doubler les capacités de production de la citadine électrique Zoé à Flins (Yvelines) et tripler celles de moteurs électriques à Cléon (Seine-Maritime).

L'ajout de nouveaux véhicules sur les chaînes françaises de Renault, même pour le compte d'autres marques, permet d'optimiser les usines, d'accroître les synergies au sein de l'alliance et d'augmenter une composante de plus en plus importante pour les résultats financiers du constructeur, les "ventes aux partenaires".

Deuxième contribution à la croissance du chiffre d'affaires 2017, avec une hausse de 1,3 milliard d'euros par rapport à l'année précédente, cette composante a au contraire amputé de 358 millions d'euros les ventes du groupe au troisième trimestre à cause de l'arrêt de l'activité d'assemblage en Iran, du ralentissement du marché chinois et de la disgrâce du diesel, qui affecte les ventes de moteurs Renault à Nissan ou Daimler.

(édité par Benoît Van Overstraeten)

par Marine Pennetier et Gilles Guillaume