nSelon le journal japonais Nikkei, à l'issue d'un conseil d'administration essentiellement consacré à l'évolution de l'actionnariat de l'Alliance, Nissan chercherait donc à augmenter sa participation au capital de Renault de 15% aujourd'hui à 25%. Dans ce cas, en détenant un quart du capital de Renault, Nissan pourrait invoquer une loi japonaise sur les participations croisées qui lui permettrait de reprendre une partie de son indépendance face à son partenaire français. En effet, Renault perdrait alors ses droits de vote actuellement de 43,4%.nnPour arriver à ses fins, Nissan - également présidé par Ghosn - aurait une autre carte dans son jeu. Selon le Nikkei, le constructeur japonais réfléchirait à une émission d'actions nouvelles destinée à diluer la part de Renault à son capital.nnAinsi, si le français passait sous les 40% du capital de son partenaire, ce dernier obtiendrait automatiquement des droits de vote sur sa propre participation de 15%. nnRéagissant à cette dernière information, Nissan a démenti avoir un projet d'émission de nouvelles actions.nn(E.L.L.)nnnnAOF - EN SAVOIR PLUSnn=/ Les points forts de la valeur /=n- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (8/10ème des ventes), Dacia (16 %) et Renault-Samsung (4 %) ;n- Stratégie de déploiement à l’international répartie entre l’Europe, la Russie, la Turquie, l’Algérie et l’Amérique latine pour Renault, l’Europe du nord et l’Asie pour Nissan ;n- Croissance fondée sur l’offre de véhicules à prix d’entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d’Europe (50 % des ventes en Inde, en Chine, au Japon, au Brésil…) ;n- Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud, et reprise des immatriculations en Europe ;n- Mutualisation de l’outil industriel de Nissan et Renault ;n- Distribution directe aux actionnaires des dividendes issus de ses diverses participations.nn=/ Les points faibles de la valeur /= n- Encore une forte exposition à l’Europe ;n- Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures, et l’obligation pour le groupe d’accroître ses volumes de vente ;n- Décote implicite appliquée à la participation dans Nissan ;n- Rentabilité insuffisante des automobiles Renault par rapport à Nissan ;n- Exposition aux replis des marchés russe (3ème marché) et latino-américain, d’où une croissance mondiale des ventes inférieure à celle du marché lors du 1er semestre 2015 ;n- Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture « toute électrique » qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ;n- Perte de valeur boursière depuis l’assemblée d’avril 2015 qui a voté le principe des droits de vote double ;n- Conflit entre le conseil d’administration et l’Etat français, après le renforcement de ce dernier dans le capital.nn=/ Comment suivre la valeur /=n- Image de constructeur « mass market » de moins en moins européen ;n- Objectifs 2017 d’un chiffre d’affaires supérieur à 50 Mds€ avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l’élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d’unité et un taux d’utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ;n- Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie et ouverture de la 1ère usine du groupe en Chine ;n- Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero, Zoe et Duster, le 4x4 le plus vendu par le constructeur ;n- Poursuite du redressement observé en Europe ;n- Réalisation des objectifs 2015 d’un renforcement de la marque Renault en Europe, de gains de parts de marché dans les émergents, d’une hausse du chiffre d’affaires et de la marge opérationnelle ainsi que d’une capacité d’autofinancement positive dans l’automobile ; n- Vers une évolution du capital, caractérisé par une forte présence de l’Etat (19,7 % et 23,2 % des droits de vote), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan).nn=/ Automobiles - Constructeurs /=nLe marché automobile français devrait demeurer stable en 2015. Ces perspectives tranchent avec le rebond du marché européen, pour lequel les ventes ont progressé de 6,5% entre janvier et octobre 2014. D'après l'agence de notation Fitch, le secteur de l'automobile serait confronté à des surcapacités de production en Europe mais aussi au Brésil et en Russie. Les constructeurs ont significativement investi dans ces deux pays pour répondre à la forte croissance des marchés. Ces derniers sont néanmoins très vulnérables aux fluctuations. En décembre 2014, les ventes de véhicules en Russie avaient baissé de 11% depuis le début de l'année. Sur le marché brésilien, les ventes avaient chuté de 10% au premier semestre 2014. Ces deux marchés se retrouvent donc en sous-consommation, mettant à mal les constructeurs.nn