"Renault confirme avoir été informé par l'AFA qu'il fait l'objet d'un contrôle des mesures de la loi Sapin 2. Renault collabore avec l'AFA pour fournir l'ensemble des informations et des documents demandés", a dit une porte-parole du groupe au losange.

Interrogée sur le contenu précis des contrôles, elle n'a pas fait de commentaire.

Une source proche de Renault a précisé qu'il s'agissait d'une procédure standard.

L'AFA mène des contrôles réguliers pour vérifier l'existence de mesures et de procédures visant à prévenir et détecter les atteintes à la probité. Elle a diligenté six contrôles en 2017 et 47 en 2018, si besoin en se rendant sur place dans les entreprises.

Le cas de Renault prend un relief particulier. Cette démarche intervient en effet alors que la fuite de Carlos Ghosn du Japon, où il devait être jugé pour des malversations financières qu'il dément, a remis sur le devant de la scène plusieurs dossiers controversés remontant à l'époque de l'ex-PDG - financement de deux fêtes à Versailles, flux financiers via l'ex-filiale de l'alliance RNBV...

Une source proche du dossier n'a pas établi de lien direct, le contrôle de l'agence ayant été décidé quelques jours avant la fuite de Carlos Ghosn au Liban, mais n'a pas non plus écarté un rapport entre la procédure de l'AFA et les nombreux sujets de gouvernance qui ont agité Renault en 2018 et 2019.

(Gilles Guillaume et Sarah White, édité par Jean-Philippe Lefief)