Renault (-3,19% à 67,23 dollars) fait office de lanterne jour du CAC 40, pénalisé par un free cash flow opérationnel de l'automobile tombé à -360 millions d'euros sur le semestre écoulé, contre -31 millions un an plus tôt, ce qui semble avoir considérablement déçu les investisseurs. Dans le même ordre d'idée, le chiffre d'affaires recule de 3% à 19,8 milliards d'euros avec un effet volume négatif à hauteur de -2,6%, soit 511 millions d'euros, alors que les immatriculations ont progressé de 4,7% sur la période.

Les marchés semblent ainsi faire fi du bénéfice net de 749 millions dégagé par le groupe au premier semestre et multiplié par 20 par rapport à l'an passé où il s'élevait seulement à 39 millions d'euros. Une performance à relativiser toutefois, dans la mesure où, à cette époque, le constructeur pâtissait de l'arrêt de son activité en Iran.

La marge opérationnelle de l'activité automobile est elle aussi en progression, à 348 millions d'euros et a représenté 1,9% du chiffre d'affaires.

S'agissant des perspectives pour l'exercice 2014, le groupe anticipe la poursuite de la baisse du marché dans les pays émergents, tandis qu'il révise à la hausse son estimation de marché 2014 pour l'Europe à 3-4% contre 2%-3% précédemment et poursuit l'objectif de générer un cash flow opérationnel de l'automobile « positif ».

Des performances contrastées qui suscitent la circonspection des analystes, notamment au sujet de la génération de trésorerie du groupe. Bank of America estime que le « trou » de 360 millions d'euros reflète une performance « faible » et significativement en dessous du consensus qui tablait sur une trésorerie positive de 101 millions d'euros.

Aurel BGC, pour sa part, rappelle également que le chiffre d'affaires du groupe demeure en dessous des prévisions des analystes qui tablaient sur 20,9 milliards d'euros.

(S.H)