Le conseil d'administration de Nissan, réuni aujourd'hui au Japon, fixera plusieurs conditions "non négociables" pour rééquilibrer le rapport de force au sein de l'alliance avec Renault, a révélé hier le Journal du Dimanche. Nissan va demander que l'Etat français redescende à 15% du capital comme il s'y était engagé après avoir pris environ 4% supplémentaires au printemps pour faire adopter les droits de vote double. Or, "la vente du bloc de plus de 4% qu'il a acquis se révèle plus compliquée que prévu", indique le journal.
Le constructeur japonais, qui ne dispose d'aucun droit de vote chez Renault malgré ses 15% au capital du français, va "exiger que cette anomalie soit corrigée" et pourrait même "revendiquer les fameux droits de vote double" que l'application de la loi Florange au sein du groupe français va accorder aux actionnaires de long terme dès 2016.
Nissan toutefois pourrait accepter le principe de droits de vote double, qui permettra à l'Etat français de concentrer 28% des droits de vote avec seulement 15% du capital, ajoute-t-il. Mais ils demanderont une révision de l'accord Rama, qui régit l'alliance depuis 2002 et qui est désormais jugé caduc par la partie japonaise.
Renault figure parmi les 1ers constructeurs automobiles mondiaux. Le CA par activité se répartit comme suit :
- vente de véhicules (91,9%) : 2,2 millions de véhicules particuliers et utilitaires vendus en 2023, répartis par marque entre Renault (1 548 748), Dacia (658 321), Renault Korea Motors (21 980), Alpine (4 328) et autres (1 968) ;
- prestations de services (8,1%) : prestations de financement des ventes (achat, location, crédit-bail, etc.), de services associés (entretien, extension de garantie, assistance, etc.) et de services de mobilité.
A fin 2023, le groupe dispose de 38 sites industriels dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (29,2%), Europe (49,3%), Amériques (8,7%), Eurasie (6,1%), Asie-Pacifique (3,5%), Afrique et Moyen Orient (3,2%).