Le conseil d'administration de Nissan, réuni aujourd'hui au Japon, fixera plusieurs conditions "non négociables" pour rééquilibrer le rapport de force au sein de l'alliance avec Renault, a révélé hier le Journal du Dimanche. Nissan va demander que l'Etat français redescende à 15% du capital comme il s'y était engagé après avoir pris environ 4% supplémentaires au printemps pour faire adopter les droits de vote double. Or, "la vente du bloc de plus de 4% qu'il a acquis se révèle plus compliquée que prévu", indique le journal.


Le constructeur japonais, qui ne dispose d'aucun droit de vote chez Renault malgré ses 15% au capital du français, va "exiger que cette anomalie soit corrigée" et pourrait même "revendiquer les fameux droits de vote double" que l'application de la loi Florange au sein du groupe français va accorder aux actionnaires de long terme dès 2016.

Nissan toutefois pourrait accepter le principe de droits de vote double, qui permettra à l'Etat français de concentrer 28% des droits de vote avec seulement 15% du capital, ajoute-t-il. Mais ils demanderont une révision de l'accord Rama, qui régit l'alliance depuis 2002 et qui est désormais jugé caduc par la partie japonaise.