L’année 2019 ne restera pas comme un grand cru pour Renault-Nissan-Mitsubishi. L’Alliance a vu ses ventes reculer de 5,6% à 10,16 millions de véhicules. L’attelage franco-japonais se trouve ainsi à la troisième place du podium mondial, derrière l’allemand Volkswagen et le japonais Toyota. Fragilisée par la chute spectaculaire de Carlos Ghosn, l’Alliance cherche à se relancer. Elle a ainsi défini aujourd’hui un nouveau cadre visant à « renforcer davantage son modèle économique et consolider sa structure de gouvernance ».

Pour ce faire, chacune des trois entreprises sera désormais référente pour une région dédiée : Nissan pour la Chine, Renault pour l'Europe, Mitsubishi Motors pour l'Asie du Sud-Est.

Sur le plan de l'ingénierie, chaque entreprise prendra la tête de l'Alliance pour le développement d'une technologie clé, qui sera ensuite répartie entre les partenaires. Les trois groupes évoquent un modèle " leader/follower ".

Enfin, le conseil opérationnel de l'Alliance (AOB) a décidé de mettre en commun les crédits CAFE des trois entreprises en Europe dès 2020. De ce fait, les normes européennes d'émissions de CO2 seront appliquées aux trois constructeurs comme s'ils n'en faisaient qu'un.

La prochaine étape d'importance pour l'Alliance est attendue aux environs de mai. Les plans stratégiques à moyen terme des constructeurs Renault, Nissan et Mitsubishi seront alors annoncés simultanément.