Renault a convoqué aujourd'hui un conseil d'administration extraordinaire pour évoquer le remplacement de son directeur général Thierry Bolloré. Lors d'un entretien accordé aux Echos, le dirigeant dénonce "un coup de force stupéfiant". "J'en appelle au plus haut niveau de l'Etat actionnaire, garant des règles de bonne gouvernance, pour ne pas déstabiliser Renault, fleuron de notre industrie française", a souligné Thierry Bolloré.

Selon les Echos, un triumvirat intérimaire pourrait être proposé en remplacement du directeur général actuel.

Le quotidien explique, que parmi les reproches formulés à l'encontre du numéro deux de Renault, ses mauvaises relations avec Nissan. Dernier haut dirigeant rescapé de l'ère Ghosn, il a commencé par soutenir son ancien mentor lorsque l'affaire a éclaté. A Yokohama, on juge son attitude trop cassante (y compris tout récemment), ce qui reste un obstacle à une véritable relance de l'Alliance, précise le journal.

De plus, l'Etat français, actionnaire de référence du Losange avec 15 % de son capital, souhaite tourner la page de l'ère Ghosn.