RENAULT : Thierry Bolloré s'insurge contre sa probable éviction
Le 11 octobre 2019 à 08:39
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Renault a convoqué aujourd'hui un conseil d'administration extraordinaire pour évoquer le remplacement de son directeur général Thierry Bolloré. Lors d'un entretien accordé aux Echos, le dirigeant dénonce "un coup de force stupéfiant". "J'en appelle au plus haut niveau de l'Etat actionnaire, garant des règles de bonne gouvernance, pour ne pas déstabiliser Renault, fleuron de notre industrie française", a souligné Thierry Bolloré.
Selon les Echos, un triumvirat intérimaire pourrait être proposé en remplacement du directeur général actuel.
Le quotidien explique, que parmi les reproches formulés à l'encontre du numéro deux de Renault, ses mauvaises relations avec Nissan. Dernier haut dirigeant rescapé de l'ère Ghosn, il a commencé par soutenir son ancien mentor lorsque l'affaire a éclaté. A Yokohama, on juge son attitude trop cassante (y compris tout récemment), ce qui reste un obstacle à une véritable relance de l'Alliance, précise le journal.
De plus, l'Etat français, actionnaire de référence du Losange avec 15 % de son capital, souhaite tourner la page de l'ère Ghosn.
Renault figure parmi les 1ers constructeurs automobiles mondiaux. Le CA par activité se répartit comme suit :
- vente de véhicules (91,9%) : 2,2 millions de véhicules particuliers et utilitaires vendus en 2023, répartis par marque entre Renault (1 548 748), Dacia (658 321), Renault Korea Motors (21 980), Alpine (4 328) et autres (1 968) ;
- prestations de services (8,1%) : prestations de financement des ventes (achat, location, crédit-bail, etc.), de services associés (entretien, extension de garantie, assistance, etc.) et de services de mobilité.
A fin 2023, le groupe dispose de 38 sites industriels dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (29,2%), Europe (49,3%), Amériques (8,7%), Eurasie (6,1%), Asie-Pacifique (3,5%), Afrique et Moyen Orient (3,2%).