Renault a annoncé la nomination de Stefan Mueller, actuellement directeur des opérations de la région Europe, comme directeur délégué à la performance. À compter du 1er avril, Jean-Christophe Kugler, actuellement directeur des opérations de la région Eurasie, est nommé directeur des opérations de la région Europe et entre au comité exécutif du groupe. Il sera remplacé par Denis Le Vot, actuellement directeur commercial pour l'Europe G9, lui-même cédant la place à Ken Ramirez, aujourd'hui directeur général de Renault UK. Ken Ramírez entre au comité de direction de Renault.

Ces nominations font suite au départ de Jérôme Stoll qui, après 36 ans passés au service du groupe Renault, fait valoir ses droits à la retraite.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (8/10ème des ventes), Dacia (16 %) et Renault-Samsung (4 %) ;
- Stratégie de déploiement à l’international répartie entre l’Europe, la Russie, la Turquie, l’Algérie et l’Amérique latine pour Renault, l’Europe du nord et l’Asie pour Nissan ;
- Croissance fondée sur l’offre de véhicules à prix d’entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d’Europe (50 % des ventes en Inde, en Chine, au Japon, au Brésil…) ;
- Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud, et reprise des immatriculations en Europe ;
- Mutualisation de l’outil industriel de Nissan et Renault ;
- Distribution directe aux actionnaires des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur
- Encore une forte exposition à l’Europe ;
- Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures, et l’obligation pour le groupe d’accroître ses volumes de vente ;
- Décote implicite appliquée à la participation dans Nissan ;
- Rentabilité insuffisante des automobiles Renault par rapport à Nissan ;
- Exposition aux replis des marchés russe (3ème marché) et latino-américain, d’où une croissance mondiale des ventes inférieure à celle du marché lors du 1er semestre 2015 ;
- Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture « toute électrique » qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ;
- Perte de valeur boursière depuis l’assemblée d’avril 2015 qui a voté le principe des droits de vote double ;
- Conflit entre le conseil d’administration et l’Etat français, après le renforcement de ce dernier dans le capital.

Comment suivre la valeur
- Image de constructeur « mass market » de moins en moins européen ;
- Objectifs 2017 d’un chiffre d’affaires supérieur à 50 Mds€ avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l’élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d’unité et un taux d’utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ;
- Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie et ouverture de la 1ère usine du groupe en Chine ;
- Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero, Zoe et Duster, le 4x4 le plus vendu par le constructeur ;
- Poursuite du redressement observé en Europe ;
- Réalisation des objectifs 2015 d’un renforcement de la marque Renault en Europe, de gains de parts de marché dans les émergents, d’une hausse du chiffre d’affaires et de la marge opérationnelle ainsi que d’une capacité d’autofinancement positive dans l’automobile ;
- Vers une évolution du capital, caractérisé par une forte présence de l’Etat (19,7 % et 23,2 % des droits de vote), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan).

Automobiles - Constructeurs
Certains analystes estiment que la croissance devrait ralentir cette année dans les marchés automobiles des pays émergents. En Chine, les bonds enregistrés en 2013 et 2014 (respectivement 16% et 10% de croissance des ventes) ne se reproduiront pas. La croissance serait limitée à 3% en 2015 et 2016. Les immatriculations devraient également chuter de 36% en Russie en 2015. Quant au marché brésilien, il a du subir un recul des  ventes de 14% à 2,3 millions d’unités, pour se stabiliser en 2016.  La crédibilité du secteur sur les émissions de Co2 a été entachée par le scandale Volkswagen, et la fraude reconnue pour les véhicules diesel. En 2017 une nouvelle procédure d’homologation baptisée WLTP (worldwide harmonized light vehicles test procedures), plus représentative des conditions réelles de circulation et plus sévère, entrera en vigueur.