C’est officiellement fait. Renault a annoncé la mise en place, avec un pool de banques, d’une convention d’ouverture de crédit d’un montant total maximum de 5 milliards d’euros, bénéficiant d’une garantie de l’Etat français à 90 %. De quoi permettre au constructeur automobile de traverser la crise sans précédent que représente la pandémie de Covid-19.

Ce projet avait été annoncé fin avril. Si sa concrétisation ne faisait pas mystère, le gouvernement a toutefois fait languir quelque peu le groupe au losange afin de s'assurer que sa voix soit entendue sur le dossier des suppressions d'emplois et des réorganisations d'activités en France. Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, s'est notamment réjouit d'avoir obtenu un accord sur l'avenir du site de Maubeuge.

En parallèle, une autre bonne nouvelle illumine aujourd'hui le ciel de Renault. Goldman Sachs est désormais à l'Achat sur la valeur, avec un objectif de cours relevé de 20 à 28 euros.

Le broker américain apprécie la nouvelle logique en vigueur au sein du groupe et plus largement de l'Alliance : la rentabilité doit l'emporter sur les volumes. Ceci est notamment illustré par le plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans détaillé la semaine dernière par Renault.

Le broker souligne également que le constructeur bénéficiera des plans de soutiens à la demande automobile.

En conséquence, le bureau d'études  a relevé ses prévisions de bénéfice par action ajusté pour 2021 (+7%) et 2022 (+22%). Ces dernières se révèlent désormais supérieures de respectivement 64 % et 10 % au consensus Bloomberg. Sur la période 2021-2023, Goldman Sachs anticipe une croissance annuelle moyenne de l'Ebitda de 11 %.

En début d'après-midi, le titre Renault bondit de 7,51 % à 23,32 euros sur la place de Paris. Toutefois, la valeur chute toujours de 45 % depuis le début de l'année, contre -17 % pour le CAC 40.