Journée contrastée pour le secteur de l'automobile européen. A Paris, Valeo cède 1,43% et Peugeot -0,42% tandis que Renault gagne 0,09%. Le constructeur français est épargné aujourd'hui après avoir perdu près de 4% en début de semaine. En Allemagne, Daimler abandonne 0,43%, BMW, 0,73% mais Volkswagen grimpe de 1,4%. Le secteur doit digérer une nouvelle affaire de tricherie sur les mesures de consommation de carburant. Après Mitsubishi, c'est au tour d'un autre japonais, Suzuki, d'être dans l'œil du cyclone. Ce dernier a reconnu avoir menti sur certains de ses modèles.

A Tokyo, la sanction a été immédiate. L'action Suzuki a fini en baisse de 9,37% à 2,613 yens mercredi, après avoir cédé en séance jusqu'à 15% et touché son plus bas niveau depuis novembre 2013.

En parallèle, le PDG de Mitsubishi Motors, Tetsuro Aikawa a annoncé qu'il quittera ses fonctions le 24 juin prochain, faisant les frais du scandale des tests d'économie sur les véhicules du constructeur. En effet, le sixième groupe automobile japonais a perdu près de la moitié de sa valeur depuis qu'il a reconnu, le 19 avril, la falsification de tests d'économies de carburant sur quatre modèles.

Compte tenu de la faible valorisation, Nissan, dont Renault est le principal actionnaire (43,4 % du capital), a annoncé en fin de semaine dernière sa participation au capital de Mitsubishi à hauteur de 34%, soit une valeur d'environ 2 milliards d'euros.

Dans un secteur de l'automobile en pleine consolidation, ce rapprochement renforce la présence de Renault-Nissan dans le monde et notamment dans l'Asie émergente où Mitsubishi est déjà bien ancré.