Renault (+3,32 85,3 euros) signe la plus forte hausse du CAC 40 après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. Sur les trois premiers mois de son exercice, le constructeur automobile français a enregistré une croissance de plus de 25% de son chiffre d'affaires, à 13,129 milliards d'euros. Le consensus le donnait à 12,09 milliards. Cette publication est la première à prendre en compte l'intégration globale d'Avtovaz dans les comptes de Renault. La contribution du groupe russe aux ventes du constructeur s'est élevée à 569 millions d'euros au premier trimestre.

Les deux autres composantes "traditionnelles" de Renault, à savoir l'activité de financement et la division Automobile, ont toutes deux dépassé les attentes au premier trimestre. La première a enregistré une croissance de 13,5% à 621 millions d'euros, dépassant de 9% le consensus, et la seconde a progressé de plus de 20% à 11,93 milliards.

De l'effet prix aux volumes, l'ensemble des composantes de l'activité de Renault ont été bien orientées sur les trois premiers mois de l'exercice. Comme son concurrent Peugeot, le groupe a souligné le succès de ses modèles récemment lancés sur lesquels les prix sont plus élevés. Le constructeur automobile a aussi pu compter sur le dynamisme des ventes à ses partenaires. Renault fabrique en effet des véhicules dans ses propres usines pour cinq autre groupes - Mercedes, Nissan, Renault Trucks, Fiat et Opel/Vauxhall. Cette activité a augmenté de 3,5% au premier trimestre. Barclays l'attendait à +2,2%.

En termes géographiques aussi, tous les voyants sont au vert pour Renault dont les ventes ont progressé partout. Là encore dans le sillage de PSA, le groupe a notamment enregistré une hausse de plus de 161% en Iran, où il est revenu l'an dernier.

"Avec une telle croissance, les résultats 2017 devraient progresser plus fortement qu'attendu", souligne Invest Securities ce matin. Le broker a relevé son objectif de cours de 110 à 117 euros sur Renault et en a fait l'une de ses valeurs favorites à la place de Faurecia.

Pour sa part, le constructeur automobile est resté prudent. Il s'est contenté de légèrement relever la borne haute de ses prévisions de croissance du marché, de 2% à 2,5%, pour 2017. Renault a en revanche maintenu inchangées ses objectifs annuels d'une hausse de son chiffre d'affaires hors Avtovaz et de sa marge opérationnelle.