Renault ne séduit guère les analystes en ce début d’année. Le constructeur automobile a de nouveau fait les frais d’une dégradation de broker aujourd'hui. Citi est désormais à la vente sur le titre, avec un objectif de cours réduit à 30 euros. La sanction est lourde : Renault baisse de 5,88% à 36,67 euros sur la place de Paris, renouant avec ses niveaux de 2012.

Il faut dire que la note de Citi est sévère. Le broker pense que le marché n'a pas encore pris conscience de l'ampleur des défis auxquels Renault est confronté. Pour l'analyste, le groupe au losange pourrait être bientôt à court de liquidités et nécessité une injection de cash cette année. Cela pourrait passer par une augmentation de capital ou la cession d'une partie des parts de Renault dans Nissan. Autre mauvaise nouvelle : Citi suppose qu'aucun dividende ne sera versé pour 2019.

Cette note défavorable d'analyste n'est pas la première de l'année pour Renault. Deux semaines auparavant, Kepler Cheuvreux avait dégradé sa recommandation sur la valeur d'Acheter à Conserver, tout en réduisant son objectif de cours de 60 à 48 euros. Le broker anticipait un nouvel abaissement des attentes du consensus et des performances plus faibles qu'escompté de la part de Nissan.

Exane BNP Paribas aussi avait dégradé son opinion de Neutre à Sous-performance sur la valeur, tout en réduisant sa cible de 23% à 36 euros. L'analyste estimait que le cash flow et les marges du constructeur au losange devraient rester sous pression cette année.

Les prochaines semaines s'annoncent cruciales pour Renault, puisqu'il doit annoncer la nomination de son prochain patron, de nouvelles mesures pour relancer l'Alliance et ses résultats annuels sur lesquels un avertissement avait été lancé mi-octobre.