Renault (-0,79% à 71,66 euros) superforme le marché parisien (-1%) après avoir conclu un accord stratégique avec l'Iran, en marge du Mondial de l'Automobile de Paris. Le constructeur automobile français et Idro, fond d'investissement et de rénovation de l'industrie en Iran, vont créer une joint-venture, dont Renault sera actionnaire majoritaire. Cette coentreprise permettra au groupe de renforcer sa présence et d'accélérer sa croissance dans le pays. Elle intègrera un centre d'ingénierie et d'achat et une usine d'une capacité de production de 150 000 véhicules par an.

Les premiers véhicules produits dans cette usine seront Symbol et Duster, à partir de 2018, a indiqué le groupe. "Avec deux millions de véhicules prévus à l'horizon 2020, le potentiel du marché automobile iranien est indéniable", a souligné Carlos Ghosn, le PDG de Renault.

En 2015, les ventes du groupe en Iran ont progressé de 56,1 % par rapport à 2014 pour un total de 51 500 véhicules et une part de marché de 4,8 %. La croissance demeure forte sur les huit premiers mois de 2016.

Fin janvier, Renault avait indiqué qu'il allait profiter de la levée des sanctions internationales qui pesaient sur le pays pour intensifier ses activités en Iran à un niveau significatif et qu'il prépare, avec ses deux partenaires, de nouveaux lancements de modèles. Renault est déjà présent dans ce pays depuis 2003 à travers une joint-venture avec Saipa et Iran Khodro. Depuis plus de dix ans, cette coentreprise a permis à Renault de produire près de 500 000 véhicules en Iran.