(Répétition pour modifier le titre)

PARIS, 7 juin (Reuters) - La pêche ne doit pas être la "variable d'ajustement" des négociations entre l'Union européenne et le Royaume-uni sur leur future relation post-Brexit, déclare dimanche le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian dans un entretien au Télégramme.

"Il y a un sujet majeur: c'est l'accès de nos pêcheurs aux eaux britanniques, dans les conditions les plus proches des conditions existantes. Cest d'autant plus important que la filière a été durement touchée par la crise sanitaire", dit-il.

"Je peux vous assurer que je veille à ce que Londres leur garantisse la prévisibilité, la pérennité des normes techniques et les accès dont ils ont besoin. La pêche nest pas un secteur comme un autre et ne doit pas être la variable dajustement de la négociation!", ajoute-t-il.

"Au contraire, il faut quelle soit un élément clé et structurel de laccord global que nous souhaitons pour les relations futures entre lUnion européenne et le Royaume-Uni".

Aucun progrès significatif n'a été enregistré au cours du dernier cycle de négociation entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne, a indiqué vendredi Michel Barnier, le chef des négociateurs européens. Les droits de pêche et la mise en place de règles du jeu équitables en échange d'un accès préservé au marché unique restent des points de blocage, a-t-il ajouté.

Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne, s'est aussi exprimé auprès du Télégramme sur la volonté de Renault de fermer la Fonderie de Bretagne, à Caudan.

"Renault a annoncé une revue stratégique de la filière Fonte dans un dialogue avec lensemble des parties prenantes pour permettre à cette entreprise de rebondir. C'est un processus que je suis très attentivement", dit-il.

"Car derrière les salariés de Caudan, il y a une histoire, des combats et des collectivités qui ont beaucoup investi dans ce site, dont la région Bretagne. Je crois en lavenir de cette entreprise et suis très mobilisé sur ce projet".

(Blandine Hénault)