Après un début de séance difficile, Renault (+0,63% à 35,03 euros) retrouve quelques couleurs sur la place de Paris, malgré les résultats dégradés dévoilés pour 2019. Le constructeur automobile a enregistré une perte nette (part du groupe) de 141 millions d’euros l’an dernier, alors qu’il avait dégagé un bénéfice net de 3,30 milliards d’euros en 2018. Il s’agit de la première perte enregistrée par le groupe en dix ans.

Cette chute s'explique principalement par la moindre contribution des entreprises associées (notamment Nissan), en baisse de 1,73 milliard d'euros, et par une charge d'impôts différés en France pour 753 millions d'euros.

De son côté, La marge opérationnelle du groupe au losange a reculé de 26,3% à 2,66 milliards d'euros, soit 4,8 % du chiffre d'affaires contre 6,3% en 2018.

Le chiffre d'affaires a reculé de 3,3 % à 55,54 milliards d'euros. A taux de change comparables, il aurait été en baisse de 2,7 %.

Renault est néanmoins parvenu à dégager un free cash-flow opérationnel de l'Automobile positif à hauteur de 153 millions d'euros.

Compte tenu de ces performances, Renault proposera un dividende de 1,10 euros par action, contre 3,55 euros en 2018.

Si 2019 a été une année bien sombre pour Renault, l'année 2020 ne s'annonce guère meilleure.

" La visibilité pour 2020 reste limitée par la volatilité attendue des marchés, notamment en Europe en raison de la réglementation CAFE et par les possibles impacts du Coronavirus ", a indiqué Clotilde Delbos, directrice générale par intérim de Renault.

Selon les prévisions du groupe, le marché automobile mondial devrait être en baisse cette année, avec un repli de l'Europe d'au moins 3 %, de la Russie d'environ 3 % et une hausse du marché brésilien de l'ordre de 5 %.

Dans un contexte de faible visibilité, le constructeur automobile vise un chiffre d'affaires du même ordre qu'en 2019, à taux de change constants, une marge opérationnelle du groupe de 3 % à 4 % et un free cash-flow opérationnel de l'automobile positif avant prise en compte des coûts de restructurations.

Cette guidance ne tient pas compte d'éventuels impacts liés à la crise sanitaire du Coronavirus.