Le constructeur français a immatriculé au premier semestre 1.375.863 voitures et véhicules utilitaires légers, en hausse de 0,7%. En Europe, les ventes du groupe ont bondi de 9,3%. Hors du continent, elles ont chuté de 10,6%.

"Le marché automobile mondial devrait enregistrer une croissance de l'ordre de 1% contre 2% prévus précédemment en raison notamment du ralentissement du marché chinois et de la crise en Amérique Latine et en Russie", a précisé Renault dans un communiqué.

Le groupe a néanmoins confirmé son objectif annuel d'une hausse de ses ventes mondiales en volume sur l'ensemble de l'année grâce à un marché européen toujours tonique (une croissance d'au moins 5% attendue), à un marché français en reprise (au moins 2% de croissance escomptée) ainsi qu'à un retour à meilleure fortune en Turquie et en Algérie.

Renault compte aussi récolter au second semestre les fruits de ses derniers lancements, comme le crossover Kadjar fabriqué en Espagne et la petite voiture "ultralowcost" Kwid assemblée en Inde.

"Sur ce premier semestre 2015, nous avons sensiblement renforcé notre position en Europe et amorti la chute des marchés russe et brésilien. Ces résultats montrent que nous sommes moins dépendants de tel ou tel marché", a expliqué Jérôme Stoll, directeur commercial de Renault, cité dans le communiqué.

Comme au premier trimestre, le poids de l'international dans les ventes du groupe a reculé à 38,3%, contre 43,1% sur les six mois identiques de 2014.

Le poids du low cost dans les ventes totales de Renault a lui aussi reculé alors qu'il se renforçait régulièrement jusqu'ici : il est tombé à 39% au premier semestre, contre 42% un an plus tôt.

La gamme low cost - vendue sous la marque Dacia en Europe et Renault hors d'Europe - subit le contrecoup de la baisse des ventes du groupe sur des marchés stratégiques comme la Russie (-40,8%) et le Brésil (-18,7%).

En Europe, où Dacia a franchi la barre des deux millions de voitures vendues au cumul dix ans après sa création, les ventes de la marque low cost ont progressé plus lentement que celles de la marque Renault, reflet de la reprise du marché européen qui profite moins aux marques dites "de crise".

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)